GRAAL
De la pointe de ma plume j’ai dessiné les contours de ton sein,
En traits fins, doucine et douceur en dessein.
De mes mots en sagesse, alignés bien en file
j’ai fendillé les remparts de tes mots forteresses.
Les ponts levis de l’amour sont tombés sous l’écrit
laissant s’ouvrir aux ruelles menant a ta tour, chérie.
Sans un cri, sans un mot assaillant, sans un silence de mort.
De la pointe de ton sein, tu as effleurée la main qui tient la plume
fermement décidé à t’offrir au destin
De tes mots de tendresse signés qui défilent,
caresses dans l’édifice de mon corps s’empare
Les herses restent ouvertes comme nos bouches à l’oral,
fermées par instants par nos baisers d’éternels amours, mie.
Sous nos cris, nos assauts, dans le vacarme de vie
L’homme a conquis sans livrer combat ton cœur de femme,
Juste délivré des mots qui sur le vélin t’enflamment.
Ce n’était qu’un prince de cœur, pas un Richard cœur de lion,
mais il avait la rage d’aimer comme un félin dominant.
Là était sa quête d’un Graal, qui fait couler du sang d’encre.
Là trouverait t- il sa belle avant que ne soit vidé l’encrier.
Sa plume cavalière parcourant les contrées de toutes ses pages tournées,
le temps est venu de déposer son arme plumesque
et de prendre sa main pour vivre sa vie sur la fresque.
Phildor
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De l'ombre à la lumière sur le chemin de la poésie