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     La reine
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Expéditeur Conversation
Debraza
Envoyé le :  18/10/2010 16:22
Inscrit le: 17/10/2010
De:
Envois: 7
La reine
Mon corps comme un royaume,
Ses parures furibondes en fourrures au dehors,
Avec des guerres à l’intérieur,
Des coups d’épée un peu partout,
Des trous et des lambeaux,
Je me reverse rougeoyante,

Un vêtement particulier percé,
L’enveloppe apparente charcuterie,
Les baumes de mes plaies,
Saumure souillée,
En goût douteux de ses remèdes,
Charnelle et décachetée,
Un charlatan d’antan,
Me saigne à m’en guérir,
Il n’est qu’un vulgaire boucher de basse souche,
En boucle en bourreau de minuit,

Même d’ici boyaux tordus,
Un piège creusé les chaînes aux pieds,
Mes os mes membres denses des barreaux,
Une chaise de chaire affable au ventre,
Avalée de travers,
Assise trahie dans ce trou noir je suis toujours la Reine,

Ma peau comme,
Une chambre froide de viande fraîche,
Disposée à l'étal en quartiers dépecés,
Ornée d’or et payée à pièces d’acier,
Mise à la vente au marché des pèlerins,
J’étais faible un imposteur,
N’a pas su rendre la monnaie,

Qu’une seule fois je suis tombée,
La main tendue vers lui j’ai vu,
L’esquisse de sa paume,
Il m’a laissée pourrir,
J’ai pourtant fait la domestique pour lui,
Je m’abaissais aux sentiments, à l’amitié,
En faisant fi des Ă©tiquettes,
Il est un de mes frères d’apparat,
Un des bâtards de la cour,
Encore hier mon confident,

Traitée en courtisane,
À part tournée en concubine,
Mes appartements,
Dépouillés précieusement perdus,
Par ce traître à la couronne,
Le prince de mon enfance oĂą j'offrais des partages,
Des Ă©changes de pardons et des promesses,
LĂ  oĂą les coupes Ă©taient pleines de plaisir,
A présent un plancher de vœux renversés,
Jonché d’éclats de verres émoussés,

Des lingots jusqu’aux bijoux ont disparu,
Sans compter les masques et les statues,
Et toutes mes robes et mes tissus,
Surtout celle que je portais,
Mes tapis et mes draperies,
Le sommeil si doux,

Il me croyait enterrée vivante,
Au fond du puit du nord,
En y regardant la mort et moi qui dormions,
La corde claquait d’entre ses doigts d’aucun secours,
Persécutée dans un rond j’avais peur de courir,
J’ai escaladé les parois, déchiré mes poignets, rejoint le palais,
Alertée par des sujets fidèles et sensibles,
Ceux restés dignes et justes dans ma descente,
Qui ont porté sur eux les lourdes pierres,
Au lieu de m’en jeter à la figure,
Qui ont bâti les ponts, les barricades,
Ils m’ont appris sa position,
Les opportuns de son côté,
Les coups portés à mon armée,
J’ai brûlé la prairie on entendait les cris des chevaux,
Affolés par le sang des guerriers piétinés,
Il a tout sous-estimé,

J’ai dû le démasquer de son visage,
Dans sa présence en faux-semblant,
Il Ă©tait lĂ  sous son armure,
Au loin sans rien offrir,
Ni mĂŞme une main agile,
OĂą la force de ses bras,
Juste Ă  tout prendre,
Je m’approchais il reculait,
Et croulait sous le poids de sa propre peur,
De regarder bien en face l’horreur,
Les corps éventrés, les cous égorgés,
Et les âmes va-nu-pieds,

Tu traînes comme la honte dans mon paysage,
Tant ton courage est ridicule,
Ton règne n’est qu’un trône de papier,
Ta forteresse qu’un château de cartes,
Avec tes restes de rĂŞve suffisant,
Cousus sur Moi telle une terre,
De chasse Ă  traques,
J’ai les chœurs écorchés,
Dans l’esprit des dames de pique,
Tu n’es qu’un numéro,
Ă€ peine valet,
Presque une farce,

Sa misère est grandiose,
Les paysans se désolent sous le poids des bagages,
Car ils quittent avec moi et marchent Ă  mon pas,
Et répondent à mes ordres en me portant à bout de bras,

Mon royaume rejoint le port,
Les bateaux qui vont de l’avant,

Je crois qu’il s’est caché pour m’observer,
Et de sa parole absente de regrets,
J’ai pleuré tout un océan en attendant,
En attendant en regardant derrière,
Notre guerre solitaire et l’heure juste du retour,

Mon corps pris d’en bas d’en haut d’une bulle d’azur,
Mon cœur à ciel ouvert,
Mon âme trempée dans l’eau,
Le bleu me rappelle trop tes yeux et tes fautes ravalées,
Et cette mer et ses algues, ses teintes de verts,
Et ses châteaux de sable,
Emportés soit par le vent ou sous les vagues.

***

Dès l’ombre des soirs de pleine urne en scorpion,
Une caste raciale Ă  doubles queues,
Dans la pénombre des placards,
Figures à l’envers clouées par terre deux faces premières,
Ronge sous elle certains cafards,
Et les palabres des cercueils,
Les plus petits de mon castel,
Les cadavres qui s’y cachent à peine capables,
De s’assécher dans mes anciens déserts.
maksi
Envoyé le :  18/10/2010 18:31
Plume d'argent
Inscrit le: 20/9/2010
De:
Envois: 373
Re: La reine

Un long poème, mais magnifique, au plaisir de lire encore ce genre de poème.
senkez
Envoyé le :  18/10/2010 18:32
Plume d'or
Inscrit le: 21/4/2010
De:
Envois: 1799
Re: La reine



Ah! Quelle haleine!!!!

Aie pitié de nous ! c'est très long ton pooème, essaie d'eviter ça pour qu'on puisse admirer ton talent, ton merveilleux talent.... c'est mon avis en tout cas..


amitiés




Latifa

ethiel
Envoyé le :  21/10/2010 10:57
Plume d'or
Inscrit le: 31/10/2008
De:
Envois: 1387
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