Que me resterait t'il, si un jour tu partais,
Que deviendrait ma vie, ma pauvre vie sans toi,
Je me dessécherais au désert de la mort,
Mon âme s'étiolerait, d'effroi et de remords,
Les roses et leur parfum, sans toi s'enlaidiraient,
Le soleil du levant, soudain deviendrait noir,
L'eau pure des diamants, d'un coup se troublerait,
Puis le vert deviendrait, couleur du désespoir,
Mon doux et tendre amour, si un jour tu partais !
Que me resterait t 'il, si un jour tu partais,
Ma tête exploserait et mon cœur serait mort,
Un grand froid mangerait la chaleur de mon corps,
L'eau deviendrait le feu et le feu gèlerait,
Les senteurs et les fleurs tout-Ã -coup pourriraient,
Les couleurs se fondraient dans le gris du néant,
Les jours s'engloutiraient, dans le gouffre du temps,
Les neiges éternelles, tueraient tous les Printemps !
Si un jour tu partais, mon amour de quinze ans !
Que me resterait t’il, si un jour tu partais,
Je serais aveugle si je n'ai plus tes yeux,
Je crierais ma souffrance et je renierais Dieu,
Qu'on me tranche les mains, si je n'ai plus ta peau,
Je ne saurai plus rien, ni du bien, ni du beau,
Qu'on me brise la bouche, si je n'ai plus tes lèvres,
Pour y poser les miennes et en goûter la fièvre,
Si tu partais un jour, mon amour, mon grand rêve !
Que me resterait t’il, si un jour tu partais,
Lors je deviendrais sourd, sans le son de ta voix,
Sans tes rires d'enfant, éclatant dans la joie,
Alors, je pleurerais, des larmes de poison,
Et ma chair sécherait, du feu de l'abandon,
J'enfouirais ma détresse et mes peurs dans un gouffre,
Dans mon sang brûleraient, et le sel et le souffre ,
J'accueillerai la mort, bien douce délivrance,
Si un jour tu t'en vas, mon amour en partance !
Ne pars pas doux amour, reste-là mon espoir,
Laisses se terminer, le rêve commencé,
Aies pitié de l'aveugle, à qui tu as fais voir,
La lueur de l'étoile, qui s'est allumée,
N'emmènes pas surtout, la graine d'espérance,
Qu'un jour tu as planté, dans mon cœur refermé,
N'emportes pas non plus, les rêves de puissance,
Que tu as mis en moi, quand j'étais épuisé,
Je t'en prie, ne pars pas, petit oiseau blessé,
Oh non, ne t'en vas pas, comme s'en vont les fées !!!
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La nature, n'a jamais rien créé de médiocre ! A part l'homme, peut-être...?
