Mais quel est ce coq
Au sourire angevin
Qui jette son dogme
Sous le présent échevin
Glousse, bredouille
En sortes de mélopées
Son sinistre refrain,
Gémit, souille
Et crotte nos jolies drapées,
Saute, attise le dédain
Froisse le tissu de nos poètes
Alités, croasse sous la lune,
Déblatère, ébouriffé, en sornettes
Illustres désemplie nos plumes ?
N'est ce point l'assassin
Qui en nos coeurs blêmit
Le cheminement de nos plus beaux dessins ?
N'est ce point le malin, le faquin
Qui assène ses vérités, resplendit
Des lueurs du passé ; Lumière
L'heure n'est plus à l'encensement
De nos poètes divins, aux dernières
Chimères brisant le firmament
De nos pensées, le moment est venu
De pourfendre ce lien afin qu'en l'air du temps
Nous puissions attiser notre plume ténu
Du fer de nos élans
D'aventure
Pour que s'élève notre flamme
En l'hiver rompue de tous ces printemps,
Pour qu'en l'obscurité de notre temps
S'affirment enfin ce doux refrain, l'âme
De nos pleurs, que notre plume sévère
Puisse encore extraire de nos fières
Destinées ses prières nouvelles, rebelles,
Accomplies sous le ciel en notre cécité,
Aveuglées encore par les flammes ardentes d'un passé
Révolu et que nous puissions y voir
Notre liberté, notre passion, notre histoire
Notre révolution, sous le noir manteau
Débusquer l'été, en nos tristes oripeaux,
Abandonner nos icônes désuètes, des chaînes que
Nous trainons, accroché que nous sommes
En l'automne de nos tristes vérités, pourfendons de
Nos plumes atones ces vétustes fantômes
Qui hantent encore nos esprits, habitent les tréfonds
des âmes de nos poètes profanes, susurrent
Leurs lugubres atours, épris de célérité, murent
Ainsi libérés de leurs propres démons,
Célébrons sans armure nos élans,
D'humbles contours recouvrons nos allants,
En notre modestie, notre allié, trouvons
Ce véritable amour, ce murmure, émancipons
Nous de nos pairs zélés, allons, proposons
Sous ce tertre notre religion, cultivons
Notre verte saison, élevons nos statues,
Bâtissons nos vertus
En ce lieu propice
En de trop nombreux sévisses
D'aucuns subissent encore
D'autres s'élèvent en ténors
Hissent, détiennent en leur calice
Leur suc d'éternité, libérant en l'espace
Sous l'hélice dorée, l'indicible avancée
Qui sous les cieux silencieux, sentencieux
Sème, embrasse, épouse leur formidable destinée...
Oh, poète audacieux !
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