Nous fûmes jeunes et,
Nous fumions.
La gauloise avait belle allure,
Bout filtre et particules.

Nous fûmes,même,très jeune et,
Nous fumions
Des cigarettes au goût verveine,
Eucalyptus et,ridicules rictus.

Nous fûmes moins jeunes et,
Nous fumions encore.
Une impression idiote d'être un homme,
Dans l'immensité des corps.

Nous fûmes de très jeunes vieux et,
Nous fumions toujours.
Des hommes se sont tus,
D'autres, ont parlé sans fin.

Nous fûmes entre deux âges,
Nos aïeux,dignes du moyen âge,
Mégots éteints aux lèvres,
Se bécotaient en bécots nicotinés.

Nous fûmes moins vieux et,
Nous fumions avec nos envies.
Aux cigares de Cuba égarés,
L'île désertée par les mauvais fumeurs.

Nous fûmes vieux
Avant l'âge d'être vieux et,
Nous fumions sans âge,
Seule la fumée témoignée.

Nous fûmes très vieux enfin et,
Les cigarettes se sont éteintes.
Sous la terre,des cendres,
Sur la terre,des stèles.

Nous fûmes;jeunes,moins jeunes,
Vieux,moins vieux et,
Nous fumions par principe.

Le tabac n'est pas objet à tabou mais,
Il nous a fumé jusqu'au bout.

Ouvre la fenetre tiout de suite.!!!
Cela dit..il y a de l'humour dans l'air.!

Qui tient l'autre par le bout du mégot ??

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Cultivez votre amour de la nature, car c'est la seule façon de mieux comprendre l'art! (Vincent Van Gogh)

merci pour cette agréable lecture qui ne manque pas d'air....le tabac permet parfois de décompresser , de s'échapper quelques secondes de ce monde de brutes, qu'on soit accroc toute une vie ne me surprend pas.

amitiés

yann