Ma mémoire s’égare et je perds les racines
Du souvenir heureux de mon passé d’enfant.
De Trélazé s’en vont tous mes amis d’antan,
Bien loin de cette ville aux toits d’ardoises fines !

S’estompe le contour des coteaux et collines
Des rives de la Loire à travers le couchant.
S’efface la saveur des fillettes de blanc,
Du vin rouge et rosé, bien frais dans les chopines !

Le silence à fait place au travail de la mine,
Là, parmi les genêts, quelques appartements
Se dressent orgueilleux comme des régiments.
Les fonds deviennent lacs, couleur aigue-marine…

Les murs de nos maisons du quartier d’Églantine,
Naguère en schistes gris, sont couverts de ciment
Et des barres de fer voilent le firmament…
Mon enfance s’éloigne et mon âme est chagrine.

Ah ! pauvre du Bellay, ta douceur angevine
S’est éteinte à jamais dans ce monde dément,
Tes sonnets enchanteurs sombrent vers le néant.
Je reste avec ma peine et ma rime orpheline…

Bonjour bordeloire, voila un très joli poème qui pénètre mon coeur de toute sa douceur. Je connais bien trélazé et suis un peintre du G.A.T
J'ai beaucoup aimé suivre ta jolie plume.
Merci pour beau partage.
Mon amitié.

Capricorne

Très agréable ton poème nostalgique, comme quoi on peut toujours faire de la poésie même avec des barres en ciment gâchant le paysage.

----------------
Cultivez votre amour de la nature, car c'est la seule façon de mieux comprendre l'art! (Vincent Van Gogh)

Très belles racines joliment exprimées dans ce magnifique poème philosophique et évasif, merci de ce beau partage,

Félicitations et au plaisir de vous relire,

----------------
James