Quand je repense à ma chère tante,
J’ai le cœur lourd et la tête hésitante.
Alors j’envie toutes les pierres
Qui jonchent le lit des rivières
Et je maudis le temps assassin
Qui foule les corps des fantassins.

Meurtri, j’envie les chevaux au galop
Dans le crépuscule de ma déchirure
Tandis que des rêveries impures
Cavalent dans un troublant chaos.

Et je m’embrouille dans mon dilemme ;
J’hésite entre acceptation et anathème.

Quand je repense à ma chère tante
Dont l’absence est exaspérante,
Je me sens à nouveau orphelin
Et mon cœur saigne de chagrin
Car je n’aurai plus cette quiétude
Quand je posais ma tête sur ses genoux.
Comme elle était douce cette habitude. . .
Sa main se promenant sur ma joue
Me faisait m’endormir heureux.
J’étais bien auprès de mon adorée.

A l’époque, le temps s’étirait langoureux.
Je n’avais aucune raison de l’abhorrer.

Depuis, ma tante m’a quitté un printemps
Et je ne le pardonnerai jamais au temps ;
Son coup de poignard demeure récent
Et il s’écoule dédaigneux et indécent.



Fin.
Mahdaoui Abderraouf.
Le 28 Juillet 2006




Les mots sont là. Il faut juste réussir à les réunir pour réaliser un ensemble harmonieux, gage d'une lecture agréable.


Mahdaoui Abderraouf.

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"Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui"
Manet




Mon blog : http://amedyazamazigh.blog2b.net

Un merveilleux poème qui m'a fait penser à la personne qui m'a recueilli et élevé quand j'étais enfant.

Je l'appelais *ma tante*

Merci de me remonter son souvenir. Chibani

Salut Chibani ! Salut et merci pour ces quelques mots qui m'ont ému par leur sincérité criante.


Au moment où je te réponds, j'ai les larmes prêtes à ruisseler sur mes joues.

Cette tante dont la disparition me torture chaque jour, je l'appelais " maman" car je l'aimais plus que ma propre mère.

Salut Amedyaz !

J'ai posté ce poème et je le regrette presque car l'émotion est trop forte.

Cette tante adorable et inoubliable, je l'appelais "maman" car je l'aimais plus que ma propre mère.

Merci pour ta lecture et pour tes commentaires.

Amitiés et à de prochaines lectures.

Une absence bien poignante et désolante qui te fend l'âmer...Courage!!......Tu garderas toujours d'elle , au fond de ton coeur ...Les reflets du bonheur!! ET..çà...c'est un trésor précieux........

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Salut Aquane !

Tes mots m'ont bien réconforté.

La perte de ma tante n'est pas d'hier, mais la douleur demeure intacte malheureusement. Je vis avec.
Je vis également avec ce souvenir plein d'amour tendre. Elle était ma tante mais je l'appelais "maman" car je l'aimais plus que ma propre mère.

Je pourrais parler d'elle pendant des heures interminables . . .

Amitié et à bientôt pour d'autres lectures.