Le chien.

Un chien d’une cité éloignée
Ne trouvant plus rien à manger,
Quitter les lieux, il a décidé !
Il se disait :
« Il faut bien changer d’air !
Peut-être, un bon maître, trouverai-je ? »
Alors, il poussa un cri
Et ameuta tous ses amis
À qui, il leur fait part
De l’imminence de son départ.
Tous, bonne chance, lui souhaitèrent
Et, de ses nouvelles, lui demandèrent.
La nuit, il partait vers l’aventure
Se cachant au passage des voitures.
Arrivant sur le sommet d’une colline,
Il s’arrêta, par le spectacle, ébloui :
Beaucoup de lumière devant lui
Et de bonnes odeurs lui arrivaient.
Contre la terre, il frotta son nez…
Les bonnes odeurs s’intensifiaient !
« Alors, c’est une réalité… !
Où suis-je arrivé ?
De toute façon, c’est ce que
J’ai toujours cherché ! »
Très content, il se disait.
Il imaginait la cité où il était.
Une seule lampe, chaque rue éclairait
Et dans chaque coin sombre, un danger.
C’est un autre monde qu’il découvrait !
Alors, la faim lui fait courir.
Il descendait la pente sans réfléchir
Pensant à la viande et au jambon,
Aux poulets rôtis et aux dindons.
Une fois sur les lieux, il s’étonna :
Dans les rues, pas un seul chat,
Ni chien, ni souris, même pas un rat !
Le calme, le vide et la propreté,
Les habitants, où sont-ils donc passés ?
Devant les belles demeures,
Que des voitures !
Tout autour, que des clôtures !
Où sont donc les poubelles à ordure ?
Alors, d’où viennent ces bonnes odeurs ?
Il s’approcha, craintif et en rôdeur,
D’un portail épais.
De l’autre côté,
Une chienne et ses chiots occupaient
À prendre tranquillement leur dîner.
Ils se tournèrent vers l’intrus.
Par son aspect, ils sont émus.
Les chiots se mettent à pleurer
Et la chienne, l’alerte, donnait.
Des projecteurs s’allumaient
Et notre vagabond halluciné,
Ses jambes à son cou, prenait
Ne pensant plus qu’à fuir très loin,
Oubliant vite tous ses besoins.
« Quel monde !
Pourquoi elle aboyait ?
N’a-t-elle pas vu
Que, de faim, je mourrais ?
Chien de chien, que vais-je faire ?
Mes besoins !
Il faut bien les satisfaire ! »
Il fait un tour sans trop s’approcher,
Flairant, guettant, peut-être un déchet.
Rien, tout est propre et bien fermé.
Mais il faut bien se rassasier !
S’approchant d’un portail vitré,
Il aperçoit un chien qui courait.
En le voyant, sa course, il arrêtait
Et, bouche bée, il restait :
« Que fais-tu dehors à cette heure ?
Tu n’as pas peur ? »
« Peur !
De qui ?
De quoi ?
On devrait avoir peur de moi !
Cher frère,
Pourquoi tout à l’heure
Tu courais ? »
« Ma séance de sport, je faisais.
Après, à la maison, je rentrerai.
Je prendrai ma douche
Et je dormirai »
« Tu dors à l’intérieur de ce palais ? »
« Bien sûr, c’est dedans que je dorme
Près du lit de ma maîtresse. »
Lui répond, le chic chien avec tendresse.
«À l’intérieur et bien au chaud !
Et moi, nom de chien, tard et tôt,
Par temps froid et temps chaud,
Je rôdais sans manteau ni chapeau
Dans les rues pour chercher des os.
Est-ce de la justice que des chiens vivaient,
Aisément et sans soucis, dans des palais
Alors que d’autres, de faim, mourraient
Dans les rues sans rien trouver ? »


Ahmed.

Quelle vie de chien!
Poème fort intéressant à lire,qui dénonce la misère humaine,les injustices,les différences,les classes sociales,l'indifférence des uns et la faim des autres!
Quelle vie de chien!

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Ma vie n'est plus une barque dans une mer enragée
Et je ne suis plus le naufragé!
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Mostafa, point fat, seul, las, si doux, rêvant de sa mie!!!

Une belle hitoire de chien ! mais quel bel enseignement à tirer pour les humains. Bravo pour cette belle narration. Et merci pour le partage.

bien triste histoire de chien !développée avec talent!quel sort pour certains hommes et chiens trop d'indifférence en ce monde!

Bonjour Tunisie une belle histoite et une non moins belle moralité que nous devons mettre à profit. Merci pour cet agréable partage. Mon amitié.

Capricorne

Une description de la réalité de la vie.
Un pauvre dans dans un quartier riche parait suspect on s'en méfie.
Par la crainte personne ne lui demandera ce don il a besoin.

A réfléchir sur nos propre comportement
Merci Ahmed

Amicalement
Morwena

Bonjour AHmed,

Les riches pour se préserver s'inventent des gethos,avec leurs chiens de garde et leurs gardes.

Les pauvres vivent à part.Il ne faut surtout pas que les pauvres viennent troubler leurs vies de nantis.

A Paris dans un arrondissement les riches refusent la contruction d'un immeuble pour des logements sociaux.

Ils allongent des milliers d'euro en procédures.C'est lamentables,en plus ceux qui sont suceptibles de venir habiter là font partie des métiers de l'hôpital.

Amitiés,Erhan

J'ai bien aimé ton poème si "attachant". Bravo. C'est vivant, c'est juste !

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"La sagesse est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit" (O. Wilde)

Très touchant poème qui nous donne une leçon de vie.

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chrysalide38


Plume de bonheur, plume de malheur, tu signes mes émotions.

bonjour
anant tout merci pour ce passage et surtout pour cette idée traduite d'une main de maitre...
tant de lectures s'offrent à nous et à chacun son droit autant dans la compréhension que dans la traduction... Un poete averti n'impose pas au lecture de ne comprendre que ce qu'il veut traduire... il doit laisser les vers aussi ouvert que possible est tel est votre cas. Des mots simples dégorgeant de lecture et de comprehension pour donner toute une dimension au texte. Mercipourle choix des mots qui me rappelle un de mes poeme posté sur oasis "harragas"...
fraternellement mouloudi

il y a du comique dans le tragique, quelle chienne de vie !




belle fable moralisatrice Ahmed !

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"Les mots font l'amour" (André Breton)...

Bonjour Tunisie,

Quand on sait que certains dépensent plus d'argent pour leur chien quotidien, qu'en ont d'autres pour leurs enfants nourrir...si ce n'était si triste, ce serait à mourir de rire ! alors que pendant que nos animaux domestiques vivent des vies de luxe, ailleurs on meurt simplement de faim tout seul.
Merci pour ce beau texte
Amitié
Christian

merci chers amis pour votre passage et de votre lecture qui soulage un peu ce chien !
vos commentaires prouvent combien les hommes se sont égarés, ils s'occupent des animaux et délaissent leurs semblables ce qui ne fait qu'envenimer les relations entr'eux...

merci à vous tous :

Mostafa Sacro lilas9 Capricorne Morwena
Facilire Nebula Chrysalide mouloudi et Borak

sincèrement, Ahmed.

merci chers amis pour votre passage et de votre lecture qui soulage un peu ce chien !
vos commentaires prouvent combien les hommes se sont égarés, ils s'occupent des animaux et délaissent leurs semblables ce qui ne fait qu'envenimer les relations entr'eux...

merci à vous tous :

Mostafa Sacro lilas9 Capricorne Morwena
Facilire Nebula Chrysalide mouloudi et Borak

sincèrement, Ahmed.

cher ami tolpac.

parfois l'indifférence de certains humains vis à vis de leurs " semblables" est déroutante...

merci du commentaire et à bientôt.



Ahmed.

cher ami tolpac.

dans les pays évolués, riches, industriels ( je n'aime pas le terme" civilisé" très employé par la presse car la civilisation , chaque peuple a la sienne qui n'est pas forcément en diapason avec les autres ce qui crée une diversité bénéfique pour toute l'humanité...) avoir un animal de compagnie peut trouver une explication et pas toujours alors que dire des pays pauvres ...
dans pays arabe très peuplé où les gens habitent dans les cimetières, une femme d'un.... a demandé un jour les urgences de l'hôpital parce que sa petite caniche a mordu un pauvre qui passait devant son palais. tous les travailleurs la regardaient avec des yeux grands ouverts parce qu'elle n'a jamais adressé la parole à l'un d'eux... nous avons fait fausse route en la condamnant...
après, ils ont regretté ce dernier jugement, sais-tu pourquoi?

au téléphone, en demandant des nouvelles du pauvre homme, elle a dit: Donc je peux être tranquille pour ma petite loulou, elle ne risque pas d'être contaminée par une maladie provenant de cet homme!!!

elle n'était pas inquiète pour l'homme, mais pour sa chienne et pour elle même...

voilà où nous en sommes!!!

merci Christian pour ton commentaire et à bientôt.

Ahmed.