Festival ? Vous avez dit Festival ?
Vite, vite je ne suis pas au top,
Je vais faire du sport, j’arrête les cloppes
Et j’élimine ma culotte de cheval.

Ça y est, je suis sur la Croisette,
Me suis-je trompée ? Je demande « est-ce le Carnaval » ?
Vous n’y êtes pas ! C’est Cannes et son grand Festival !
Ha oui c’est vrai ! Mais où ai-je la tête ?

Devant mes yeux éberlués, commence le défilé des mâles séducteurs,
Marchant chemise ouverte, torse bombé, velu
Stop ! Arrêtez-vous ! Le temps est venu
De succomber aux dents blanches de ces beaux prédateurs.

D’un geste calculé, ils remontent leurs lunettes fumées,
Se grattent en douce les testicules,
Gonflent leurs muscles huilés, pauvres mecs ridicules
Et zieutent les nénettes aux poitrines siliconées.

Mais sur les plages, ces dames jouent les sérieuses
Sur leurs chaises longues elles restent allongées
Changeant de position pour mieux se faire cramer
Réajustant leur string. Vraiment quelles allumeuses !

Et puis soudain se forment des groupes euphoriques,
Des femmes se pâment, parce qu’elles l’ont aperçu,
Alors petits tendrons et vieilles peaux poussent des cris aigus
Et la foule sur les trottoirs devient de plus en plus hystérique.

Les limousines arrivent, déversant leurs flots de vedettes
Les photographes sont prêts à assister au festin
Perchés sur les hauteurs, caméras et télé-objectifs en main
Ils cliquent, ils cliquent, ne sachant où donner de la tête.

Et là c’est amusant on voit des choses rares,
Des messieurs costumés, quelque peu enrobés
Et des dames botoxées, souvent bien trop galbées
Hé oui, aux pieds du grand escalier c’est quelquefois bizarre.

Dans le public certains sont là depuis des heures
Pour apercevoir, ce n’est pas original
Ceux qui demain seront à la une du journal,
Défendant leur navet d’une vigoureuse ardeur.

Alors je ne sais plus si j’ai envie de rire,
Tous ces gens déguisés par les grands couturiers,
Qui se pavanent et se gavent, alors que d’autres sont affamés.
Festival, finalement, je n’aime pas tes faux sourires


P.M. 23/05/2009

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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.

trés agréable à lire ; beaucoup d'humour pour écrire ce qui est , au fond , la réalité ......

Une savoureuse critique qui m'a bien fait sourire de ce cinéma des apparences.

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Bonjour kenie,

Je te rejoins, il en est sans doute un des phares de l’apparence et du superficiel. Ayant habité qq années à côté, je connais ce que tu as décrit.
Hormis le superficiel autour de tout ça, je fus surpris la 1ère fois que j’ai vu ces fameuses marches et cet escalier. Tout le monde l’a dans son imaginaire, et perçoit sans doute une certaine « grandeur » de cette montée des marches. En fait ces marches sont assez ridicules et petites, une entrée d’immeuble ou d’une administration quelconque pourrait faire autant d’effet..

Je ne sais pas si tu connais, M a une chanson, je ne sais pas si le titre est celui là : « le festival des connes », et pose, chante sa critique de tout ça.

Bravo pour l’écrit, et un bon dimanche

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infos, poésie, photographie, recueils :

http://www.facebook.com/pages/Arnaud-Pastoret-Poesie-Photographie/150492441685554

j'aime cet humour corrosif qui met à jour le véritable festival;
HONORE

Description de ce festival fait avec humour mais tout à fait réaliste.
J'ai beaucoup aimé.
ghislaine

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:-( vous pouvez retrouver ma famille, mes amis et toutes mes émotions sur :http://ghislainepoesie.free.fr
Merci à tous pour vos commentaires qui me vont droit au coeur

GENTIANE
SOLIANE
ARTNOW
HONORE
GHISCOU

C'est la 1ère année de fort longtemps que je ne suis pas de "faction" au bas des marches, et je n'en suis pas mécontente, car mon texte certe humoristique décrit ce qu'est réellement le "festival de Cannes", une grande mascarade... Merci de votre visite

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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.

Bonsoir Kenie,

Je me suis beaucoup amusée en te lisant !
Le festival est décrit avec beaucoup de réalisme et plein d'humour !



Belle soirée !
Amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates "réelles" de parution.


Le rêve est le poumon de ma vie (citation de Sybilla)