Les doigts
Quelle merveilleuse idée
Que d’en avoir dix, bien comptés
Ils sont si utiles dans une journée
Qu’on ne saurait s’en passer
Que ce soit pour tricoter,
Coudre, dessiner ou cuisiner
Toucher, cajoler et consoler
Ils sont lĂ , prĂŞts Ă toucher
Des corps, ils en ont caressés
Des balles, ils en ont lancées
Et des bagues, ils en ont portées
L’index aime bien pointer
Le pouce, se faire sucer
Le majeur, déshonorer
L’annulaire, se marier
L’auriculaire, tout raconter
Et que dire des doigts de fée
Avec leurs œuvres de toute beauté
De ceux des douaniers
Qui indiquent par oĂą passer
Ceux des policiers
Qui veulent nous guider
Et ceux des archers
Utiles juste pour viser
Les doigts des vacanciers
Ne font que voyager
Ceux des bébés
Veulent explorer
Ceux des invités
Aiment grignoter
Ils sont lĂ pour attacher
Tous les lacets de souliers
Ils veulent bien s’entremêler
À ceux de l’être aimé
Mais ceux des esseulés…
Font preuve d’habileté
Prendre le temps de jouer
Et de lancer les dés
Écrire et compter
Et faire de belles dictées
Dans les cheveux décoiffés
Ils aiment se laisser glisser
Et dans un beau décolleté
Ils veulent s’aventurer
Près d’une chandelle allumée
Écrire à sa bien- aimée
Qu’avec beaucoup de doigté
Il lui donne de tendres baisers