Pourquoi tu es belle ?
Car le soleil brille chaque matin
Quand tes yeux s'ouvrent sur le monde
T'offrent la mine de la Joconde
Et dans leur éclat diamantin
Tes dents envoient la belle onde
De lumières sur le satin
De ta peau douce sacrée offrande
Dans ton lit de chrysalide
Ton corps mince et élancé
Et sous la lumière splendide
Du levant vierge la panacée
Flamboyant comme un feu torride
A faire fondre les yeux glacés
A faire méduser les intrépides
Donner le sens à l'insensé
Dans les draps de ton lit doucet
Ta hanche galbée dessine l'onde
Où viennent surfer les vieilles pensées
Et faire noyer l'arbre d'émonde
Dans un drapé ton corps lassé
Comme une naïade au bord de l'onde
Donnant son buste à l'astre hissé
Sur le vieux monde en sarabande
Ta main d'un pianiste amoureux
Ta voie piano murmure de nuit
Sous ta joue gauche, bras en appui
Sur le coté ton corps m'ennuie
Ta belle chevelure rayon de soleil
Sur ton épaule coule à merveille
Avec douceur va ombrager
Deux monticules enneigés
Deux pommes délice, deux pyramides
Du marbre blanc sain et poncé
Où les saints font les perfides
Par tout les sens et tout sensé
Ton sein au sein des sens avides
De tout savoir sur ton passé
Passé datant la nuit d'hier
Avant l'avenir qui est présent
Traçant tes courbes à la manière
Des grands ciseleurs des oraisons
Ma chère prend moi sous ton égide
Et tient mon cœur ton soutien gorge
Embrasse-moi, mon sang se vide
Comme le martyre que l'on égorge
Le Bédouin