Dans le silence rouge.

Pourquoi me tourmenter encore,
A l’heure où l’Eternité
M’apparaît en un flash :
Tout jaillit au dehors
Sous le ciel impétueux :
Les rameaux fleurissent
D’un émoi végétal,
La sève s’élève
Où pointent les bourgeons
Qu’une nuit blessera
Jusqu’à l’aube ;
Celle,
Qui les fera naître
Chatoyants,
Dans leurs langes
Cousus d’or et d’argent.
.
Tout jaillit
De mon être
Comme un cri
Dans le silence, rouge.

Un pincement au cœur,
J’effeuille des roses
Dont je sais le parfum
Ephémère et fragile ;
Légères, jamais, elles ne se lassent
D’espérer
A l’heure où l’Eternité
M’apparaît en un flash…
Sous le ciel impétueux
Les rameaux fleurissent
D’un émoi végétal…

Comme un cri
Dans le silence rouge.


Pierre WATTEBLED- le 21 avril 2010

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l'espoir est avant tout une fleur qui n'est pas encore éclose.

alejandro

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"sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloges flatteurs".

Ainsi donc, le silence a une couleur...

Magnifique texte !

Lchabry

Le silence qui contient tous les possibles, les non-dits, les frustrations aussi, mais encore les passions scrètes autant que celles en gestation; le silence est imprégné de cette couleur de chair et de sang: l'esprit et la chair indissociables jusqu'au refus de la mort et l'évidence d'une éternité, elle - même contenue en un flash, dans l'instant; rouge comme la sève de la vie qui se répand parfois tragiquement. Voilà probablement ce que mon âme a ressenti: l'essence et la tragédie conjuguant l'humain dans l'immortalité, désir pathétique tel un cri dans le silence rouge.

Amicalement.

Pierre Wattebled

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