Nous nous sommes trouvés, chacun venant d’Ailleurs
Où nous cherchions, l’un l’autre, un avenir meilleur.
Des milliers de chemins tissaient notre destin.
L’amour était au bout, jusque alors clandestin.
Tu vaguais, solitaire, et construisais un rêve
Mais des songes le Maître était toujours en grève.
Sur le blanc du papier tu couchais tes pensées,
Il fallait les écrire, évasions insensées…
Car tout au fond de toi résidait ce désir :
Vivre à deux le bonheur. Partager. Le saisir !
Parfois tu te lassais, ne voulant plus y croire.
Il était bien trop tard !... Illusion dérisoire !...
J’errais sur mon sentier, caillouteux à souhait,
Cherchant un oasis… Mais le sort se jouait
De mon âme recluse, aspirant à la vie.
Beaucoup trop généreuse elle était asservie !
Moi, je voulais donner, mais aussi recevoir.
Comment être soleil s’il ne fait que pleuvoir ?
Souvent découragé je gommais l’espérance
Et j’acceptais mes jours sans autre exubérance.
Mais je sais désormais que quelqu’un nous veillait.
Providence était là , c’est sûr, qui sommeillait.
Regarde, Mon Amour, où nous sommes rendus…
Nos cœurs ont tant marché… mais se sont attendus !