L’été arrive à quai
Tire le soleil jusqu’aux toits
Le printemps achevé
Appelle l’été de sa voix
J’ai presque vingt ans
Sur la plage désertée
Il n’y a que moi
J’efface en marchant
Tous les pas de la journée
Le passé me nourrit des souvenirs
A l'horizon je contemple Phébus
A demi noyé dans la mer
De loin sa faible lumière
Semble une déchirure
Il s’éloigne pourtant
Demain il reviendra flamboyant
Ô si le bonheur était pareil
et si le désespoir était un vent contraire
Qui me cogne, passe, sans retour arrière?
Mais l’écume se retire sous mes pieds
Les beaux jours se font oublier
Et comme les bras de l'éternité
Toutes les souffrances demeurent
Mes chagrins, mes malheurs
Voilà que le temps est un escroc
Aujourd’hui, seul sur ce bord
J’ai le cœur qui pèse trop
Mais je marche encore
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Haroun si TMURT N LEQBAYEL
Haroun de la Kabylie