Il pleut, aujourd'hui, dans cette rue déserte,
La fumée laisse place aux tuiles vermoulues,
Et pourtant, autrefois, ces maisons inertes,
Ont vu des carrosses, et tous ces bruits se sont tus...
On a bien entendu, quelques fois, çà et là ,
Des pas sur le pavé, où l'homme vient rêver.
Il marche, sous le regard des chiens qui sont là ,
Et qui gardent toujours ces maisons délabrées...
Il fait, pour un instant, revivre les scènes,
Dans ce monde meurtri que le progrès a fui
Pour des idées nouvelles, ou des pensées obscènes,
Et qui laissa mourir, ce paradis détruit...
Il retourne, un peu las, au pied du village,
Où coule doucement l'eau d'un ruisseau sage,
Qui sut garder la vie et sauver les ages,
A travers les mondes, et les retours de pages.
Puis, il rentre, déçu de n'avoir pas été,
Ce pionnier, qui revint d'un lointain voyage...
Il a pu, malgrès tout, rêver l'avoir été,
un instant, seulement, rapide, et sauvage...
Ce serait merveilleux de se voir brusquement,
Rétablit en un coin, où l'histoire est connue,
Et se voir habillé d'un des accoutrements,
Qui aurait réveillé un endroit disparu.
canaille ...
R.M. Marseille, le 1er avril 2010
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Ecouter le silence, c'est preter une oreille attentive a ceux qui n'osent pas parler. canaille