La nuit tombe, elle se fait sombre.
La ville commence à peine de dormir.
En voiture, avec mon ami, je désire sortir.
Au bord de la Renault (19), couleur noire,
chaque soir, laissant nos devoirs.
Des désirs noirs en moi se lèvent.
La ronde, amoureuse, en moi se redresse.
J’aborde le volant en compagnie de mon aide.
Courage promis avec ardeur.
Mon corps, n'ose plus cette confiance.
La jouissance ne sera pas amusante.
Son achèvement signe de faiblesse.
Je conduis mais Hoo ..des lacunes me redresse.
Nous sommes arrivés à la pompe à essence.
Là, le tout se redresse.
J’y fais le tour heureux et sans pénitence.
Le clignotant se voit à gauche puis à droite;
Ne met pas Hoo en confiance.
Il regarde l’ombre qui passe devant.
C’était une voiture non en détresse.
Je laisse la mienne qui progresse.
Elle a faillit plonger dans la vase avec promesse.
Presque arrivé au bord du précipice,
Hoo.. crie à tue-tête, attention ! !!Attention !!!
Me poussant de tout son corps,
Voulant redresser la bagnole.
De ses deux mains puissantes,
Redresse le volant à droite.
Quant à moi, maladroit ;
Le fais retourner à gauche.
Force non partagée,
Celle de Hoo l’emporte.
Redresse la voiture qui passe
Au dessus de la borne qu’elle fracasse.
Notre bagnole vole et retombe.
Je sors débordé de colère, blasphémant.
Du volant, je me retire.
Yakoub, terrifié, sort pour voir…
Des mots honteux
Ne peut nous faire discerner.
Hoo fou de rire se remet au volant.
Et nous reprenons notre direction
Devant le garage…
Hoo…, allongé à même le sol
Avec la foreuse et du fil de fer,
À la lueur d’une torche ;
Il remet la tôle en relief.
Notre aimable bagnole a pu souffrir.
Si ce n’est pas la borne qu’elle abîme ;
C’est dans le précipice qu’elle finisse.
Où un avaloir qu’elle dépasse.
Même elle se fracasse.
Mes deux compagnons, l’un meurtri;
L’autre toujours en doute.
Il commente toujours.
Malgré ce n’est pas mon jour ni son tour.
Il ne sera pas trop tard pour le prouver un jour.
Maintenant c’est le tour de la 206 qui est mis en doute.
Je n’ai jamais vu...
Je n’ai jamais cru...
Je n’ai jamais su...
Qu’un jour,à la salle de séjours,
Je ferai visite à un voisin qui n’est pas vilain
A un moment précis ;
Pour lui basculer sa vie ;
Il n’a pas fini de déjeuner
Et son dessert n’a pas vu le jour.
Il entend un bruit suivi de cris et de débris.
Hamadi, à côté de moi,
Avait perdu son sang sans blessures.
Si ce n’était le destin,
Le mur s’affalerait sur le capot.
Il a évité de nous rendre en pourriture.
En une minute, on la gâchée, notre 206.
Touchée par de mauvais regards.
Touchée par de mauvais yeux.
On peut toujours penser ou rêver.
A qui le prochain tour ?
Pour recevoir un nouveau bûcher.
A qui le tour pour le prochain parcours ?
De la 206à la 106.
La 106,à 24 heures précises,
Elle cogna le mur de notre voisin,
Comme pour lui offrir du raisin.
Le pauvre, dans son sommeil,
Il se grattait ses reins.
il ronronne, il ronronne,
Il dort, il s’en fiche ; ce n’est rien.
Si on ne l’a pas touché ; tout sera bien.
c'est le capot de la voiture qui n’est pas sorti sain...
Laouar Omar :Mila le 27 / 3 / 2010