Didyme le chat, sous la maison ……
Un soir dans le jardin ,
Il me vint dans l’idée de faire des recherches
Pour découvrir les lieux inconnus jusque là ,
Attendant sagement que le soleil soit bas
Pour fureter partout et trouver une brèche.
Victoire ! là derrière, un gros trou m’apparut.
M’y engouffrant très vite, je me trouvai plongé
Dans un goulet tout noir ; pas du tout effrayé
Je me coulai content dans ce dédale ardu.
Allant de droite, et de gauche, je circulai
Pensant trouver sur place de plaisantes bestioles
Avec lesquelles m’amuser sans protocole
Comme je l’aurais fait avec un beau hochet.
Mais personne à l’appel, les bébêtes, absentes !
Je pensais en trouver un peu plus loin, bien sûr.
Loin de moi le désir d’infliger des blessures,
Mais taquiner un peu était chose tentante .
Alors dans le lointain j’entendis une voix,
Celle de ma maîtresse qui appelait « Didyme » !
Cette Majane en fait , parfois elle m’opprime
A sembler pour ma vie toujours pleine d’effroi.
Je décidai enfin de répondre à l’appel,
Et cherchai la sortie un peu déçu pourtant
De n’avoir pas été le vaillant combattant
Que j’aurais bien voulu montrer comme modèle.
Mais où trouver le trou par où j’étais entré ?
Nulle part ! oh terreur ! la voix venait d’un lieu
Où je me dirigeai maintenant très anxieux.
Je miaulai beaucoup et me fit repérer.
J’étais sous une grille aux barreaux très serrés
D’où pas même ma patte ne pouvait dépasser
Comment pouvais-je ainsi trouver ma liberté ?
Majane se tordait les doigts, très angoissée.
Mais le tonton Bibi , très fort comme un Hercule,
« Conseillé » par Pépé, se munit d’un marteau ;
Il frappa comme un turc la grille qui bientôt
Me céda le passage, penaud et ridicule.
Inutile de dire que Majane éperdue
Me serra dans ses bras un peu fort à mon goût
Et m’enferma chez nous comme un petit voyou
Privé de liberté …..mais j’en étais repu !
Janine
Août 2007