Une valse

Les corps valsent
En pleine rue.
Des gens passent
Et voient danser
Les deux têtus,
Ces fous à lier.
Valsent, valsent
Les deux hommes.
Les menaces,
Sur le trottoir,
Se rendorment
Sous les regards

Les corps valsent
Dans le couloir.
Mais l'espace
Leur manque tant
Que dans le noir,
Différemment,
Valsent, valsent
Lèvres et mains.
Les corps chassent,
Toute pudeur
Au creux des reins,
Dans l'ascenseur

Les corps valsent
Dans le réduit.
Les cuirasses
Se fendillent
Lorsqu'elles essuient
Leurs torpilles.
Valsent, valsent
Les étages.
Toit terrasse,
L'appartement,
Le rivage
Des deux amants.

Les corps valsent
Dans le salon.
Les mains cassent
Les armures
Avec passion
Et démesure.
Valsent, valsent
Sur le parquet,
Les corps valsent
Dansent et jouissent
Là, à l'orée
D'un précipice

Merci de ce joli poème...très enivrante ta valse sensuelle...
Sophie.

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"Cependant c'est le seul qui ne me paraisse pas ridicule. C'est, peut-être, parce qu'il s'occupe d'autre chose que de soi-même."A.de Saint-Exupéry.

"Le chemin vers le bonheur : gardez votre coeur libre de haine, votre esprit libre de tout souci. ...

Merci beaucoup d'être passé par mon texte.
Ravi que ça te plaise.

njb880

Tes mots nous entraînent dans un tourbillon enivrant.

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Merci de nous offrir une valse des sens qui permet toutes les audaces.
HONORE