Je ne possède ni la richesse des nababs
Ni les troupeaux de pur-sang arabes
De la verdure des steppes aux zéphires des crêtes
J'asipre à bâtir ma propre maison
Sur les reliques de la floraison
Je m'habitue aux couleurs des saisons
Pour apprendre le chemin de la raison
Mon moi ne méprise pas la petite goutte de pluie
Quand elles se succèdent une à une
Elles enlèvent les grains invisbles des suies
Qui cachaient la plupart de mes lacunes
De la plaine à la crête
Je n'ai que ma plume
Je ne possède ni l'affûtage des sabres
Ni les armes qui engendrent des macabres
Ma muse ne craint pas la chute aux fond des abîmes
Car elle n'était jamais entichée de fausses cîmes
J'attends la dissipation de l'assombrissement
Sur toutes les portes de mon horizon
Tantôt je panse mes déchirures
Qui font de grosses fissures
Dans le corps blême de ma raison
Tantôt j'étouffe mes oraisons
Pour aspirer pleinement la pure exhalaison
De la vie et de ses saisons
Lorsque mon âme devient un champ
Jonché de chardons et de chiendents
Je comprends que même les rateaux à mille dents
Ne sarcleront les épines de ma peine
J'apprends à devenir compassion
Avec moi-même...
En dépit des dilemmes
Je coupe les parasites empan par empan
Avec la volonté et le coeur patient
Mon destin ,je m'agite sous son emprise
La petite allumette que je méprise
Elle fera ravage quand qu'elle s'attise
Je ne suis que ce simple poète
Mes jours ne sont pas toujours fête
Lorsque mon moi est traversé par une tempête
J'escompte l'avèvement de la paix
Pour déposer une branche printanière sur mes plaies
Je ne méprise pas la lueur qui surgit de l'ombre
Les étoiles n'apparaissent pas en grand nombre
Une après une ,elles chasseront la couleur sombre
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