Le bécot
Venant de deux horizons différents roulent leurs eaux
Comme les hommes leurs vies dans les méandres du destin
Aux accès de colères des rapides et des crues succèdent calmes et radiers
Comme femmes et hommes parfois apaisés ou impulsifs et guerriers
En chemin rencontrent affluents et confluent et se gonflent
En atours de celle ou celui qui sera le plus majestueux
Après avoir parcouru en serpentant dans leurs propres paysages
Marquants les sites et les hommes de leurs empreintes.
Bientôt leurs eaux sortiront de leurs lits et s’uniront alors pour ne faire qu’un
Lui semble enlacer le cou de sa tendre et belle dans un dernier méandre, un dernier pont
Elle s’apprête fière et sauvage à le recevoir pour partager son lit et mêler ses eaux aux siennes
Du haut d’un promontoire s’offre à nous, une vue panoramique et romantique d’un baiser de la nature
Le bécot de l’ Allier à la Loire
Contemplatif d’abord, l’homme et la femme immortalisent cet instant
En se donnant à leur tour ce baiser de partage, avec pour seuls témoins la Loire et l’Allier
Plus tard mêlerons comme ces eaux, leurs sangs dans la réunion de leurs corps éperdus de
passion
Phildor 2008
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De l'ombre à la lumière sur le chemin de la poésie