Ville

Le sable s'accumule sur tes plaies
Et les tanks s'arrachent tes entrailles
Abattue dans le dos, à leurs pieds
Tu pries, tes yeux en dessin de vitrail

Désormais, l'or ne coule plus à flot
Tu étais reine mais tu n'es plus rien
C'est un homme à la barre du bateau
Qui, pour lui, te mènera du mal au bien

Les ruines s'amoncèlent dans tes rues
Des enfants jouent avec des fusils
Si belle, trop belle, toi tu avais cru
L'homme, même celui qui parlait de folie

Tes femmes se masquent sous des voiles
Sous des carrés de soie aux milles couleurs
Et même le vent s'est pris des balles
Alors que feras-tu d'un monde meilleur

Jusqu'à hier, je ne te connaissais pas
Je ne savais pas qu'on te voulait du mal
J'ai vu tes enfants et j'ai mal pour toi
Alors, je te pleure de ma cathédrale
Pour que D. vienne réparer les dégâts
Ton D. est mon D.
Mon D. est ton D.
Je te laisse mais je ne te dis pas Adieu

Un poeme tres émouvant pour une cité ravagée par la folie guerriere des hommes.

J'ai particulièrement apprécié le choix de tes images pour nous faire participer au martyre d'une ville.
HONORE