ENTRE LA VIE ET LA MORT.
Dans le corridor,
Entre la vie et la mort,
J’avance à quatre pattes,
A mon rythme, sans hâte.
La démarche féline
Vers une autre tétine.
Elle n’avait plus de lait :
Plus de sein Ă sucer.
J’avais grandi, pardi !
Alors j’avais compris
Qu’il faudrait que j’avance
Vers ma petite enfance.
Dans le corridor
Entre la vie et la mort
Je râpe mes genoux
En jouant les filous.
Je vais de porte en port
En rasant le décor.
J’ai rencontré des ombres
Qui flottaient sans encombre ;
Me revient le parfum
Des souliers de satin.
Et de pas qui m’évitent
Dés lors que je m’invite.
Dans le corridor,
Entre la vie et la mort,
Je recherche le nom
De nouvelles sensations ;
Dans mon coeur et ma chair,
A un rythme d’enfer,
Bouillonne un désir
Une soif de plaisir.
Mais, toi, belle Madone
Déjà tu m’abandonnes.
Je pressens que l’amour
Va me jouer un tour.
Dans le corridor
Entre la vie et la mort,
Troublé, droit dans mes bottes
Je l’entends qui complote…
Mais je reste serein
Faisant face au destin ;
Car je suis parvenu
Sans diplĂ´me connu ;
Parcelle de solitude
Frayant l’incertitude
En un instant, probable,
Aussi vrai qu’une fable.
Pierre WATTEBLED – le 28 février 2010
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