Plume de soie Inscrit le: 5/2/2010 De: MILA ALGERIE Envois: 52 |
crime sans pardon Crime sans pardon
Ma chère Mina Ménaï
Petite Mina, orpheline à 15 mois, Quelques heures, avant la prière du Magrhèb. Rachid, ton père n’est plus dans ce monde. Il doit être fusillé cet après-midi, à 17 heures 30minutes Cela lui est arrivé comme un accident dans sa vie, On n'y croit pas mais pourtant c’est vrai. Il ne savait pas qu’il ne te verra plus jamais. Que puisse-t-il te dire ou t'écrire ? Tout est confus en nous et bien clair pour eux, les criminels ! Le criminel s’était engagé dans l'Armée de Libération, Puis en soldat acharné où Rachid meurt à deux pas de lui. Honneur au feu Rachid et à son cousin Fodil. Qui, aussi mort deux minutes avant lui. Fusillés de balles de klashinkov porté par ce volontaire. Le premier au cœur, L’autre aux reins puis en plein cœur. Dans la rue qui mène au lycée Boussouf. Ces martyres vont nous vivoter de savourer Liberté, paix et bonheur en douceur. Demain, nous serons sûrs Que le peuple mileuvien Saura dignement honorer leur mémoire. Au moment de mourir, ton père, Proclamait qu’il était victime. Il n'avait aucune haine contre l’un ou l’autre ; Civil ou militaire, chacun aura ce qu'il mérite Comme correction ou comme mérite. Le peuple vivra en paix et en fraternité, La guerre civile ne durera plus longtemps. Bonheur et honneur à tous... Sauf au criminel qui au bagne vieillit toujours. Mais les pauvres, ils ont un regret profond De ne t'avoir pas rendue heureuse, Ils auraient bien voulu avoir un enfant comme toi, Comme ils le voulaient toujours. Ils prient donc de se marier après la guerre, Et d'avoir un enfant comme toi pour leur bonheur de toujours. Mina ! Marie-toi avec quelqu'un qui puisse te rendre heureuse. Après la guerre, tu pourras faire valoir ton droit De pension de guerre en tant que maman, Car ton père est mort en victime. Pas en soldat de l'armée allogène. Avec mon aide qui voudra bien t’honorer, Tu liras mes poèmes et mes écrits Qui valent d'être lus. Tu apporteras mes souvenirs si possibles À tes parents, au – delà bien réunis. Je mourrai moi aussi avec le courage Et la conscience bien tranquille, personnellement, je n'ai fait de mal A personne et si je l'ai fait, Je l’ai fait sans haine. Aujourd'hui, il y a du soleil. C'est en regardant le ciel La nature et la belle étoile Que j'ai tant aimé d’écrire. Un jour, je dirai aussi adieu A la vie et à vous tous, A ma bien chère épouse de toujours A mes enfants de toujours, A mes bien chers amis de toujours Je pardonne à tous ceux qui m'ont fait du mal Ou qui ont voulu me faire du mal, Sauf à ceux qui m’ont trahi pour racheter ma peau Et ceux qui ont voulu me rendre malheureux. Je vous embrasse bien fort. Mes enfants, mes amis, aussi Ceux qui me connaissent De près ou de loin, Je leur serre bien la main Avec toute l’aide de mon cœur. MILA /LAOUAR OMAR
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