Quand mes mots transhument
La couleur de la brume
Emmitoufle le corps de ma plume
Ma muse s’enrhume
Sans virus et sans rhume
Le vide descend avec tout son volume
Plus acrimonieux que de coutume
L’orifice de mon calame
Sans alarme et sans vacarme
Verse son écume
Mon verbe s’allume
Et son sein fume
Le feu de l’enclume
Quand mon poème devient flamme
Je bois l’amertume
Qui eflamme mon âme
Je l’écris à l’encre des agrumes
Pour dissimuler le goût des bitumes
Je l'offre avec un coeur magnanime
A l'autrui sans qu'il me soit intime
Et sans condition ni clause ultime
Dans mon propre calice
Comme le nectar des délices
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