O douce compagne, comme ton ombre m’envahit
Car doucement dès l’aube j’avance vers ta nuit
Tu envoûtes mes yeux par ton horizon ébahit
Dissiper mes peurs tel un levé brumeux d’ennui.
Mes pensées planent dans cette semi obscurité
Telle l’effraie composant par ses bruissements
De chouettes sifflements comme un écho répété.
Éveiller sagement l’opacité à l’entendement.

O vieilles branches, vous qui perdez vos feuilles
Sur un tapis de mousse adoucissant l’accueil
Vous trépassez là, sous un manque de vaine
De sèves, revêtues du châle d’hiver de laine.

Oui, je viens à vous la mort, et j’en suis bien content
Car les cris hauts perçant des aimés qui se meurent
Ont salement touché, ma galère de cœur en remords.
En ralliant l’éternel je ne payerai plus au comptant
Chaque peine perçut, par des sanglots imbéciles
Des larmes incolores, débordantes de mes cils
Et ces frissons troublant, malgré moi mon échine
Pareil à ces poules mouillées, que l’on assassine.

Alors, je me laisse gagner, à jouer perdant
A ne plus végéter, parmi les mort-vivants
J’en n’ai fini de remplir des absences souvent
De ces trous de mémoire, me dépossédant.

Et le soleil peut bien larmoyer ses rayons d’or
L’ombre me veillera d’un lourd sommeil de plomb.





Le 24 août 2005

En voyant la date de ton poème, je suis rassurée car je vois que tu es revenu vers la lumière !!

en tout cas, bravo et merci pour ce poème

bisous

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Pierrot, il faut vivre dans la lumière car l'ombre n'éclaire jamais bien nos chemins... mais je crois que tu es dans la lumière aujourd'hui. mille bisous à toi :-( :-(

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