Mon cher père.
M- Musulman pratiquant.
O – Offrant une réponse à chaque question.
S - Sobre et croyant en son destin…
T - Toujours matinal et infatigable pour ton culte.
E - Elégant dans sa marche malgré son âge.
F - Fraternité est son sigle pour toujours.
A - Ami à tous ceux qui paraissent généreux.

Assis sur une chaise blanche comme neige.
Ce trône garde sa couleur malgré la chaleur.
Je le regarde marcher avec lenteur.
Une générosité habite son coeur.
Notre papa courbé comme pris de douleur
Ou prosterné pour prier DIEU.
Une ombre le suit avec douceur.
En se relevant, une main à sa canne, une autre au cœur.
Il revient sur ses pas, ses yeux remplis de sueur.
Puis laissant son vieux corps se dandinant
Pour aller chercher de la tiédeur.
S’il venait tout prés de toi,
Tu sentirais de lui une bonne odeur.
Au café maure, un nombre de jeunes et de vieux hommes
S’assoit à ses côtés comme pour le protéger.
On le vois sourire puis rire.
Si sa bourse se voit bien grasse
Tout le monde l’entoure et l’embrasse
Lorsque sa poche fut démunie,
Son groupe part ou diminue.
Le vieil homme se tourne.
Il voit mes yeux inquiétés.
Il me dit : mon enfant ne sois pas ennuyé
Ces ombres ne sont que des dames, non mes amis,
Mes amis ? non ! Mes ennemis ? non !
Mes maîtresses ? Non !mes fiancés ? Non !
Ces ombres ne sont que des profiteurs
Ces ombres, mon enfant, ne seront que dépassés.


Omar Laouar : MILA le 15 / 01 / 2010

Très beau et tellement vrai!

Merci pour ce joli poème.

Me voilà le temps de la lecture, transposé quelques années en arrière. Je me souviens d'avoir ressenti très exactement ces choses près d'un père au couchant de sa vie.
Je suis plus ému en lisant ce texte que je ne l'étais en le vivant : c'est ça l'art poétique.
Bravo et va en paix.