Rue du Marché
Avec un pote, un avocat
On sortait juste du ciné,
D’un film sur cosa nostra,
Une vieille toile, un vrai navet.
Je récupère ma chignole
Je me suis pris une prune, une vrai
J’entre dans une colère folle
J’ai plus un radis pour payer.
C’est là qu’ j’aperçois l’aubergine
Qui a osé m’ verbaliser,
Les pissenlits par la racine
Je m’en vais lui faire manger.
Je l’apostrophe : « Hé banane,
C’est toi qui m’as verbalisé?
Une contredanse sur ma bécane
T’es bien la première à oser !»
Elle se retourne, je suis scotché
Yeux en amandes et seins en poires
Une super nana bien gaulée
De quoi chasser les idées noires.
« Alors on veux faire des salades
Et en plus d’être en infraction
Si vous criez comme un malade
Vous allez tout droit au violon.»
Son air furax et sa peau mate,
Elle Ă©tait belle Ă en pleurer
J’étais rouge comme une tomate
Je l’ai prié de m’excuser
Sur mon trottoir j’avais l’air bête,
J’ l’ai invité dans un café
Pour lui tailler une bavette
Ça a duré toute la soirée.
Depuis on ne se quitte plus
Elle est aux p’tits oignons pour moi
Sans elle j’avais jamais vécu
J’suis dans les choux quand je la vois.
Ce jour ou j’ai ram’né ma fraise
C’était la fin des haricots
Car j’étais pas assez balaise
Pour me la jouer en solo.
Fini la vie d’ célibataire
Et comme je suis une bonne pomme
On va passer devant le maire
J’vais lui prouver qu’ je suis un homme.
Cette fois les carottes sont cuites
Mais je suis heureux comme tout
D’être marron par ma petite
C’est vrai que je l’aime comme un fou.
Elle ne m’a pas pris pour un gland
On démarre sur une bonne note
Bientôt on aura plein d’enfants
Et on vieillira cĂ´te Ă cĂ´te.
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Il ne faut jamais remettre Ă deux mains ce que l'on peut faire avec une seule (Pierre Dac)