Dernier soir de novembre
Quand les mots ne veulent plus rien dire
Se couchant sur le papier pour figurer
Sans ne plus donner sens a la vie
A quoi bon les écrire, les lire
Quand les mots du cœur et de l’esprit
Sont absents, ne semant que du vent
Sans les accents, les cris des vivants
L’âme du poète se meurt, se rend
Comment ai-je pu tant écrire
Sans jamais prendre le temps de vivre
D’appréhender les délices d’aimer
Et de déjà entrevoir les prémices de mourir
Si tu dois encore écrire sur l’écritoire
Ce seront alors tes mémoires
De ces jours anonymes des sans gloire
Qui depuis longtemps n’avaient plus d’espoir
Quand le jour et la nuit se confondent
Mêlant l’amour et la haine
Aujourd’hui et hier
L’avenir ne s’écrira plus ce soir, ni aucun soir
Phildor
----------------
De l'ombre à la lumière sur le chemin de la poésie