Je suis ce phare enfin qui te guide et te fonde. A François, mon Capitaine.
Je suis ce phare enfin qui te guide et te fonde.
Je suis ce coquillage égaré sur le sable,
Oublié par les eaux, quand la mer est retable,
Petit prince des vies morcelées en mica,
Un chofar silencieux après tant de combats.
Je suis la mouette au loin qui reprend son sillage,
Quand l’orage assoupi a refermé corsage,
Et aux seins blancs d’écume ordonné de dormir,
En la mer qui moutonne, toute miel et sourire.
Je suis le vent qui va sur la plage engourdie,
Timide et frémissant, peu à peu enhardi,
Prêt à gonfler les voiles de nos bateaux à quai,
Portant joies et tendresses à nos nacres de jais.
Je suis ta perle noire, ton trésor, ton secret,
Un château bondissant de nos cœurs en été,
Dessiné sur nos sables au hasard des marées,
Si fragile et si fort, citadelle en respect.
Je suis ce phare enfin qui te guide et te fonde,
Comme un ciel éclairé en ta vie vagabonde,
Comme un port où t’attend, patiemment et sereine,
Ta femme aux cent baisers, ton aimée, Capitaine !
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Lou, aux nuits rossignol...