Devant l'injustice des hommes, bien malgré nous.
Dans un rêve doré une muse m'est apparue ce jour
Oh ! elle était si jolie que je me suis laissé vivement
Emmener dans un océan où nous avons nagé gaiement
Jusquà ce que je sois emporté par un courant sourd
Qui me porta dans les eaux sous un continent transparent
A travers lequel, je pouvais voir ce qui se passait ; flottant,
au dessous ; des villes toutes plus grandes les unes que les
Autres s'y trouvaient réunies par de longues passerelles et
Etaient séparées par des espaces minuscules sous lesquels des
Objets plus ou moins grands et plus ou moins nombreux étaient
Suspendus ; ces choses enfouies agitaient les esprits et donnaient
Lieux à une telle activité, si belle et si fructifiante que s'y livraient
Des hommes, des femmes et des enfants alors en paix ; il
Etait impossible de les dénombrer, tous s'occupaient à creuser
Et à ceuillir où à cultiver leurs terres, ils pouvaient y trouver
Tout ce qui leur permettait de vivre et de commercer, habiles
Ils l'étaient, tant et si bien qu'ils échangeaient encore avec leurs
Voisins éloignés des denrées et des outils contre des vêtements
Et des matériaux, mais un jour ceci ne suffit plus à leur bonheur;
Ces choses qu'ils cherchaient, transformaient et cultivaient savamment
Avaient fait naître en leur esprit le goût de la recherche et de la découverte
Que la chasse, l'artisanat puis le commerce avaient exacerbé et il leur
Fallut encore démontrer leurs capacités pour surmonter ainsi leurs
défis, ces hommes décidèrent alors de se réunir pour se mesurer et alertés
Qu'ils pourraient se protéger des plus forts ; commença leur malheur ;
Chacun décida de s'enfermer pour se protéger et tous prirent peur
Il fallait défendre ses biens, ce qui effraya encore et ne suscita jamais
Que des idées étranges comme des lieux dans lesquels on reproduisait
Ces idéaux pour permettre que chacun puisse se rassurer par la survie des
Plus agés et inventer ainsi de nouvelles quêtes qui pourraient bouleverser
La vie des hommes et des femmes qui s'étaient réunis derrière ces mûrs
Pensant ainsi qu'ils auraient les mêmes raisons de croire, pour sûr
Que leur vie devait être menée d'une telle manière plutôt que d'une née des
Autres ; les plus agés, ayant survécu, commençèrent alors à se rapprocher
Ainsi pour constituer de grands ensembles que l'on appela des assemblées
Puis des villes dans lesquelles on bâtit des choses impressionnantes et
Parfois utiles afin de marquer l'esprit des plus sensibles comme ceux des
Plus éloquents, les grands espaces naturels se vidèrent peu à peu et
L'on apprit aux plus jeunes à se défendre et à se comporter pour justifier
ces idéaux et leurs volontés afin de protéger les biens de la communauté,
Ceci se fit par appétit aussi afin d'étendre son pouvoir et briller au delÃ
De ses frontières pour amener encore plus de choses, mais ceci entraina
Bien des désaccords et il fallut de nombreux instants avant qu'un partage
De l'espace ne puisse être, il fallut attendre beaucoup et cela se fit un jour.
Mais les choses allaient encore se gâter quand l'homme, non content de ce
Qu'il avait amassé sur le continent décida de s'élever et d'imiter, voire de
Dépasser la nature et ses créatures, dans sa folie il alla même jusqu'à se
Prétendre supérieur à lui-même, c'est ainsi que commença le nouveau siècle
Mais revenons à ce dernier :
" Ils étaient alors entrainés puis occupés à jouer à ce qui
Ressemblait à une chasse aux trésors ; fascinés, éblouis,
les hommes les plus redoutables passaient leurs temps à faire
Peur aux autres qui choqués puis contraints finissaient par se taire
Et obéir par peur, sous la menace d'être privé de nourriture,
Craignant pour leur vie et leur famille ; ô, pendant que les
Premiers entassaient les fruits des travaux des seconds,
D'autres étaient assis à même le sol et regardaient ; il ne
S'agissait pas forcément des plus agés, non, qui fatigués
Attendaient naturellement d'être nourris, ces derniers
semblaient plus apeurés encore que les seconds et
risquaient parfois leur vie pour les premiers
Qui leurs donnaient en échange quelques denrées
Afin qu'ils ne meurent pas mais ils leurs servaient
Surtout à effrayer les seconds qui les voyant redoublaient
D'efforts, de peur d'être à leur tour délaissés par les premiers
Qui se gardaient bien de leur tendre la main et de les éduquer car
Si un second le faisait, il était alors immédiatement réprimandé par
Les premiers qui n'avaient de souci que celui de le rester ; Aussi usaient-ils
D'innombrables ruses pour y parvenir et il n'était pas rare que celles-ci
Les obligent à se cacher car ils étaient si malhonnêtes que si ces
Dernières avaient été sues ; aucun second n'aurait plus accepté
De travailler pour eux contre pour seul droit celui de rester
En vie. Un beau jour On découvrit que ces forteresses
Contenaient une telle quantité d'hommes seconds
Que plus personne n'habitait en dehors de ces forteresses prisons
Que l'on appelait villes sur le continent ; devant tant de paresses et d'abus,
On fit alors fermer ces lieux maudits et la vie reprit son cours, imbue
Selon les lois de l'honnêteté, du mérite et de l'effort ; chacun s'occupant
A nouveau de ses terres, de son jardin et de ses enfants, entretenant
Avec ses voisins des relations conviviales loin de cette innommable
Chasse aux trésors pour laquelle on avait entassé puis manipulé
Les plus valeureux, toujours plus nombreux
Afin de s'enrichir en oubliant la collectivité
Et les plus malheureux que le divin pour les sauver
Enfin emporta avec lui devant l'injustice des hommes, bien malgré nous."
Fin de la première partie.
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