La page blanche
C’est la page blanche, de ma plume plus d’encre ne coule,
Plus d’amour ou de tourtereau qui à mes côtés roucoule,
De mon cerveau ne sort plus aucunes jolies petites pensées,
Aurais je perdu le goût de faire des rimes et de la poésie ?
Moi qui depuis un an de mon clavier jouais les troubadours,
En ce moment je n’ai plus le cœur à chanter le bel amour,
J’aimerais tant trouver l’âme sœur qui comblerait le vide
Et qui rendrais ma vie et mes journées bien moins livides.
La vie de solitaire que j’ai ne vaut plus le coup d’être narré,
En tout cas en ce qui me concerne elle ne me fait plus marrer,
Et il est vrai que parfois j’ai très envie de couper l’amarre,
Tellement cette triste vie me donne le plus grand des cafards.
Alors c’est vrai pour tuer cette solitude je fais sauter le bouchon
Et je remplis d’un vin de basse qualité quelques verres ballons
Quand à mon canapé il commence à s’avachir a force d’être assis,
Je ne compte plus les heures passées dessus en totale inertie.
J’ai en moi comme le goût amer d’une vie bien trop austère,
Parce que d’elle je n’ai rien compris ou je n’ai pas su faire,
Mais je ne reviendrais pas sur tout mon passé car je l’ai rangé,
De le ressortir de nouveau me donnerais encore plus la nausée.
Pourtant je ne manque de rien, un toit, une voiture et un travail,
Mais Ă quoi me sert cette vie si je ne peux plus livrer bataille,
La récession met tous les mois mon compte en banque à sec,
Si bien que je me morfonds sur moi Ă toujours subir mon Ă©chec.
Quand comme tout bon citoyen je me suis acquitté de mes dettes,
Je n’ai plus rien dans ma bourse pour sortir m’amuser et faire la fête,
Alors Ă quoi sert cette vie de labeur si tu ne peux pas en profiter,
Quant au aurores tu te lève pour aller bosser et en rentrant te coucher !
Je me suis égaré dans un immense labyrinthe il y a je crois des années ;
Et je pense que je vais y rester coincé pour le reste de mon éternité,
Et comme je suis sûrement un peu lâche je ne franchirais pas le pas,
J’attendrais subissant ma triste petite vie le jour de mon dernier trépas
Mais si toute fois ma vie devais devenir et finir en pauvre déchéance
Alors la oui je prendrais le taureau par les cornes en y mettant échéance,
Car si de nouveau je ne pouvais plus me regarder le matin dans la glace,
Alors de ma tour je sauterais et je quitterais à tout jamais la place…
----------------
Textes protégés:
http://www.copyrightdepot.com/cd33/00051060.htm
http://www.lulu.com/commerce/index.php?fBuyContent=13439313
http://www.lulu.com/shop/philippe-falconnet/chronologie-de-mots/paperback/product-20556547.html