SOUVIENS TOI LES CHANDELLES TREMBLAIENT
Souviens-toi les chandelles tremblaient
Le souffle de la vie quand on veillait le soir ;
On jetait deux pelletées de charbon noir
Dans le vieux poêle et la chaleur montait
Comme un élan du cœur jusqu’aux étoiles
La cheminée tourbillonnait des flammèches
Qui s’envolaient au ciel tels des feux d’artifice.
Souviens-toi de ces voix qui l’ont déjà rejoint :
Les murmures de la vie racontant leurs mystères.
On jetait deux pelletées de charbon noir
Alors l’histoire refaisait son chemin.
Et la plainte du vent suppliait aux volets
Un peu de vérité sur la folie des hommes
Mais peut-on raconter la fin des suppliciés ?
Souviens-toi, du lait chaud qui fumait dans les bols
De ces instants de vie qu’on goûtait sans savoir ;
On jetait deux pelletées de charbon noir.
Puis les anciens trinquaient levant leur verre d’alcool ;
Nous regardaient heureux, oubliaient les batailles ;
Ils attendaient le temps où le blé mûrirait :
L’âme de la plaine n’oublie pas celui des semailles.
Souviens-toi les chandelles tremblaient
Le souffle de la vie quand on veillait le soir.
On jetait deux pelletées de charbon noir
Dans le vieux poêle et la chaleur montait
Comme un élan du cœur jusqu’aux étoiles…
Pierre WATTEBLED , le 31 décembre 2009
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