Pourquoi me quitte-tu mon âme
Je suis désemparé, tu me blâme
Pourquoi t’es-tu, dans les airs, envolée
Ahuri et blessé, tu m’a laissé
Tu es ma colombe dans l’azur bleuté
Tu montes cet escalier du ciel étoilé
Me faisant signe, tu bats des ailes
Je constate que tu es vraiment belle
J’essaie de te suivre en ribambelle
Comme un enfant jouant Ă la ronde, Ă la marelle
Tu es insaisissable, tu montes au ciel
Tu montes chez ton Créateur, l’Idéal
Se languit de toi, mon corps pestilentiel
Te réclame à corps et à cris, oh ! ma belle !
Sans toi, je ne peux être qu’une poubelle
Que se disputeront, chats et chacals
Mon corps meurtri se décompose au soleil
Ne peut-on m’emmener avec toi au paradis
Ce lieu de délices et de biens interdits
Pour les athées, les incultes, par pour les érudits
Je t’en prie, oh ! Mon âme ! je t’en supplie
Sois gentille et emmène-moi dans ton paradis
Octroyé par Dieu pour te bénir de ses bienfaits
Car, sur terre, je t’ai spoliée et souillée
Par mes agissements de pauvre créature guindée
Par mes incroyances du paradis et ses félicités
Comme je voudrais revenir, voir mes vœux exaucés
Pouvoir refaire ma vie et ainsi pouvoir prier
A Dieu, lui demander de me pardonner mes pêchés
Car Lui Seul pourrait, de l’enfer, m’extirper
Et toi ! Âme pure ! ne peux-tu, en ma faveur, intercéder ?
Pour ton auguste geste, je te saurais gré
Des abîmes de l’enfer, m’avoir sauvé
Par la grâce de Dieu et ses bienfaits
Je serais le plus heureux des morts – nés
Point de ma situation, je ne me plaindrais
Et essaierais de, ta compassion, la mériter
Tu ne seras plus l’âme éternellement châtiée
Et je serais par mon repentir, ton bouclier
Devant l’enfer et la géhenne pour l’éternité
Mohamed BOUDIA