Le Professeur d’Escrime
Constatez que déjà cela rime.
Contre de sixte ou de quarte ;
Fendez vousc’est de l’escrime
Vifs,rapides,les assauts partent.
Coquilles résonnantes,touché !
Mais contre attaque manquée.
Minces et fringants jeunes gens
se battent,montrant leur talent.
Je veux par ces mots qui vibrent ;
pénètrer mon estoc en votre fibre.
Toute la salle est en mouvement
le parquet en tremble souplement.
Le professeur,grand,un air distant
nous observe et fait son jugement.
Un instant il nous quitte des yeux ;
Et semble parti vers d’autres cieux.
Des rêves semblent se l’accaparer ;
Il pense alors à ses années passées.
L’ancien champion a trop ferraillé
Et il aimait aussi l’ assaut allongé.
Des très belles Milady de Winter
auraient succombées au charmeur.
Son esprit n’est plus dans la salle ;
Il erre en des alcôves de douceurs.
Mais il se reprend et devient sévère.
Passant parmi nous il dit nos défauts
nous montre quelques feintes,pervers.
Puis c’est le salut,bonsoir et à bientôt.
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Tout ce qui ne tue pas rend plus fort.
Nietzsche