CATAPLASME
A défaut d’amour et d’eau fraiche,
Je me nourris d’herbes sèches
Et de liquide lacrymal,
Je soigne le mal par le mal.
Seule, affligée, sans allure
Égarée dans ma chevelure,
Je préfèrerais m’en brosser
Mais c’est un souhait non exaucé.
Dans le méli-mélo de mes pensées
L’amitié vient me ramasser,
A l’aide d’une petite cuillère
Me défait de mes idées d’hier.
Bientôt capable de me relever,
Je le sais, je ne parviendrais plus à rêver.
C’est l’une des séquelles rémissibles
D’une rupture incompréhensible.
J’ai été amputée d’aimer.
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