Il n’était qu’une conscience sans identité et sans mémoire perdue dans l’espace.
Poussée par une force irrésistible vers cette sphère, si impressionnante masse.
N’ayant aucune peur ni aucun autre désir car seul comptait cette étrange destination,
Aboutissement d’une mission inconnue ou récompense d’une irrésistible obstination.

Mais tout ceci n’était qu’illusion.

Des images commençaient tout doucement à exister dans son esprit naissant,
Se mélangeant bientôt à des sons assourdis tour à tour inquiétants ou apaisants.
L’univers se résumait à cet espace réduit rougeoyant à la frontière si douce,
Un monde aquatique rythmé d’un bruit sourd venant d’une unique source.


Mais tout ceci n’était qu’illusion

La gêne grandissait, le manque de place, l’intuition qu’il était devenu un intrus.
Et ce son apaisant maintenant transformé en bruit si irrégulier et si têtu.
Pas le choix, il doit fuir cet endroit devenu très étroit et atteindre cette lumière la bas
Poussé par cette force irrésistible, hors de ce qui fut son abri, vers ce tunnel en bas

Mais tout ceci n’était qu’illusion

Bien plus tard le voici dans un étrange siège en bois apprenant à se servir de ces outils.
Réalisant petit à petit au fil de gestes maladroits, malhabiles, que ces outils font parti de lui.
Croyant reconnaître devant lui parmi ces sphères multicolores celle par qui tout a commencé.
Cherchant ensuite a toucher cette sphère brillante dans la nuit, dans son berceau allongé.

Mais tout ceci n’était qu’illusion.

Il grandira ensuite bercé de tant d’autres belles illusions,
Eclatantes les unes après les autres telles des bulles de savon.
Cherchant le but de la vie que nul ne pouvait lui apprendre
A défaut cherchant un but à sa vie sans plus attendre

Mais tout ceci n’était qu’illusion

Il chercha le bonheur et cru lui construire sa demeure.
Fonda une famille, c’est ainsi parait-il qu’on trouve le bonheur.
Mais encore une fois des heurts et pleurs il comprit le leurre,
Partant a la recherche sans illusion d’une hypothétique âme sœur.

Sans doute une de ses dernières illusions avant qu’un jour il meure.
Alors conscience bientôt sans mémoire et sans identité perdu dans le noir,
Malgré ses regrets, ses remords, sa tristesse et le flot de ses déboires,
Il saura que devenu un intrus au corps sans contrôle il devra vaincre sa peur,
Pour quitter cet endroit ayant pour ultime pensée ce pathétique espoir.

Que tout cela avait un but encore inconnu de lui mais qu’il avait atteint sans le savoir

Sans doute sa dernière illusion.

l'illusion de naitre
l'illusion de vivre
l'llusion de mourir

tout n'est qu'illusion? qu'importe
nous avons aimé cela nous suffit

peut imporrte l'illusion, si nous avons celle d'avoir bien vécu, dans tous les sens du terme

Merci pour vos commentaires


J'ai parfois aussi l'illusion d'être un poëte

Dans une vie ..que d'illusions !
mais l'essentiel est de vivre..

bel écrit..

bienvenue à toi

amitiés

poemic

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MON 2eme RECUEIL...JE TE PORTE L'AUBE..EST DISPONIBLE..
http://www.oasisdesartistes.com/modules/newbbex/viewtopic.php?topic_id=97282&forum=47

pour ce poème sans illusion!!

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je suis une mauvaise fille... et alors???

Merci poemic pour le compliment

Merci à la petite Iena et ses adorables commentaires :

des mots qui me parlent

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Merci Anita et votre talent,lui, n'est pas une illusion.