Sans intention morbide
Et sans idée sordide
J'emprunte la sève
Aux oliviers de Tizi-Ouzou
Pour écrire mes missives
Sur les rochers d'Azrou
Je graverais mes rimes
Et mes vœux intimes
Sur les troncs des arganiers
Qui s'accrochent à la vie
Nonobstant la fuite des décennies
Pour témoigner mon amazighité
En dépit des moisissures
Qui obstruent leur sentier
En dépit des blessures
Qui défigurent leur identité
J'emprunterais leur sève
Pour écrire mon rêve
Sur la terre qui ne se vend guère
Dans la paix et dans la guerre
La terre humectée à foison
Par les gouttes du sang
Des hommes rebelles
Comme des aigles
Qui abhorrent la cage
Et l'esclavage
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