Les mots,sublimes avec leur don divin,
Forgent en secret toujours la bonne pensée,
Qui suspendu au ciel d'un bleu aldin
Luit sans cesse sur les immenses marées.
L'éfervescence malade des habitudes
Inonde le monde,parbleu,sursaturé
Des tants de millénaires turpitudes,
Si bonnes maintenant à être condamnées.
Le cher miroir qui nous reflète chaque jour
Le beau,le laid de notre pauvre cire
Nous fait la plaidoire vivante pour
Les vraies essences qui vont en nous périr.
A prix d'un seul moment de vanité
S'avère le revers sans pardon;
Le noyan pure change dans un tison,
Le compagnon du grand péché.
Et retiré comme dans une carapace,
Nous ombrageons le vrai sens de la vie;
Comme le pollen qui vole par les espaces
Et puis s'enfonce dans une argile pourrie.
Et accablé souvent par le mousson
De l'existence,l'élan vient s'anéantir
Et l'Acropole des imposantes chancons
Aux jours qui passent cessera nous à luir.
Un signe humain et toute la voûte sereine
A l'eternel merveille va s'incliner
Et en aimant une innocente verveine
Tu va semer l'amour sur les sentiers.
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