Monsieur Hiver frappe à ma porte
Il voudrait bien pouvoir danser
Mais je n’ai que faire de ses gelées
Dehors ! Dehors ! Que le diable l’emporte !
Il part, penaud, le nez levé vers le ciel
En soufflant sa froide haleine
Glissant sur les gens et leurs bonnets de laine
Pour dire bonjour au pâle soleil.
Je sais qu’il reviendra, cette nuit sans doute
Faire un nouveau pas de danse
Accompagné de merveilleuses étoiles blanches
Qui couvriront nos toits, nos routes.
Et demain, derrière la vitre embuée
Je regarderais cette blancheur laiteuse
Descendre en virevoltant, silencieuse
Pour poser un manteau immaculé.
Alors je sortirais de mon chalet
J’irais caresser cette floconneuse couverture
Blanchissant les arbres et les toitures,
Et cachant peu à peu à mes yeux la forêt.
Oui, Monsieur hiver ne sera pas gêné
Il jettera ces flocons fragiles
Qui virevoltent et vacillent
Sous les rayons d’un soleil fané.
Il sera là , sur nos villages, sur nos villes
Il sera temps de s’asseoir près de l’âtre
De regarder le chaton s’ébattre
Ignorant le décor silencieux, blanc et gracile.
M.P 29/11/2009
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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.