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     L'amour de ma chair -Roman - Pages 42-43 sur 250...
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Expéditeur Conversation
STANY
Envoyé le :  21/11/2009 20:03
Plume de platine
Inscrit le: 12/9/2007
De: la porte 33 de l'A87
Envois: 2677
L'amour de ma chair -Roman - Pages 42-43 sur 250...
- Nous avons un autre rendez-vous, lui annonce Carole en pleurant.

- Ah bon ? S’étonne Christiane.

- Acceptes-tu de m’accompagner au cimetière ?

- Maintenant ?

- Oui, si possible… Mais si tu as prévu autre chose, je comprendrai.

- Ne t’inquiète pas, le temps de prendre une infusion pour te calmer, je passe un coup de téléphone, et je suis à toi.

- Merci, merci beaucoup, je souffre tellement, je te remercie d’être là pour moi, dit Carole en prenant Christiane dans ses bras pour lui témoigner sa reconnaissance.

- Tu sais, depuis qu’Isabelle Ray est partie en maison de retraite, et que ma fille vit au Japon, je me sens très seule. Alors, à toutes les deux, j’espère qu’on va pouvoir s’entraider. Tu vois, mon offre n’est pas totalement désintéressée puisque j’ai, moi aussi, besoin de compagnie. »

Pendant que chauffe sa préparation au tilleul, Christiane téléphone à Claude, son médecin, et prend rendez-vous, avec l’accord de Carole, pour l’après-midi. Après avoir savouré leur infusion, elles sortent et prennent le bus qui va les conduire au cimetière. Carole commence par emmener Christiane devant la tombe de ses parents, lui expliquant qu’elle avait très peu connu sa mère, et qu’elle avait beaucoup voyagé avec son père, c’est pourquoi elle n’a gardé ici aucune amitié de jeunesse. Christiane la laisse raconter sa vie sans l’interrompre, pourtant elle comprend que si Sylvain Bordage était son père, c’est justement sa fille qui est disparue dans le crash il y a une quinzaine d’années. Et quand Carole en arrive à lui raconter le décès de son père, et le but de ses recherches qu’elle se donne le devoir de poursuivre pour le respect de sa mémoire, elle n’est pas surprise de l’entendre parler de l’accident d’avion. Elle reste perplexe devant ce récit, et pourtant elle sait que Carole n’a aucune raison de lui mentir. Cependant, elle se demande pourquoi elle ne fait pas valoir ses droits aujourd’hui.

« - La dernière fois que je suis partie pour l’Amazonie, continue Carole en se déplaçant, je n’étais plus seule. J’avais rencontré Marc Ray, et je l’avais épousé, avec le consentement de mon père, qui devait être, au fond de lui, très déçu ! Mais j’étais enceinte, nous ne lui avons pas laissé le choix, et j’ai du laisser mon bébé, mon petit David, en attendant que je revienne. C’est Isabelle Ray, sa grand-mère, qui le gardait, et c’est la dernière fois que je l’ai vu.

- Je comprends ton chagrin, console Christiane en lui prenant la main, veux tu qu’on aille s’asseoir un peu plus loin ?

- Pas maintenant, il faut que je vois oĂą est mon fils ?

- Ton fils ? Interroge Christiane, mais, il n’est pas avec son père ?

- Ce n’est que pour lui que j’étais revenue, hier je devais le retrouver, mais Marc m’a annoncé qu’il n’était plus de ce monde… Que si je voulais le voir, je devais prendre la deuxième allée parallèle à celle-ci. »

Et tandis qu’elles empruntent l’allée indiquée, et qu’elles recherchent le prénom de David, Christiane se rend compte que Carole vit une véritable tragédie. Ce fardeau qu’elle essaie de porter seule est trop lourd pour elle, pense-t-elle, mais désormais, c’est fini, Carole va enfin pouvoir s’appuyer sur elle. Elle décide donc de ne pas laisser Carole se rendre seule chez son médecin, elle l’accompagnera. Soudain, elle remarque la plaque de David Ray, et s’arrête devant. Carole lui lâche le bras, et tombe à genoux devant le marbre, là où repose son enfant. Elle regarde la photo de son bébé et lui parle en sanglotant, lui expliquant que sa maman l’aime, et qu’elle n’avait fait tout ce chemin que pour lui. Puis ses yeux s’arrêtent sur les dates, des frissons s’emparent d’elle :

« - Il n’a pas vécu longtemps ! S’étonne t’elle, désemparée, en se retournant vers Christiane, qui, à son tour, constate effectivement qu’il n’avait même pas deux ans quand il est décédé.

- De quoi est-il mort ? Demande-t-elle Ă  Carole.

- Je ne sais pas ! Avoue cette dernière en s’effondrant. Marc ne me l’a pas dit, et je n’ai rien demandé, j’étais trop bouleversée, et je croyais qu’il me mentait au début… J’avais tellement attendu et imaginé ce moment où nous serions à nouveau ensemble… Et ce n’est plus possible ! C'est horrible... C'est trop cruel!

- Maintenant que tu sais oĂą il repose, nous pourrons y revenir ensemble si tu veux, propose Christiane, un peu plus tard, en aidant Carole Ă  se relever.

Toutes les deux quittent le cimetière et, suivant l’idée de Christiane, prennent le bus pour le vieux centre, afin de faire le marché. Carole n’a pas le cœur à la promenade, mais Christiane ne lui laisse pas le choix, car elle veut, pour le midi, lui cuisiner un plat de sa préférence. Ce qui ne va pas s’avérer facile, puisque le nœud que l’estomac de Carole a fait n’a pas lâché prise ! Christiane suggère donc de manger une belle assiette de salade composée, elle prend l’initiative de presser le pas pour ne pas décourager Carole, et l’envoie acheter le fromage pour qu’elle ne reste pas inactive.

- Je suis désolée de te bousculer un peu, lui avoue t’elle, avant de remonter dans le bus, mais je ne veux pas que tu baisses les bras. Te laisser aller à la dépression ne t’aidera pas à rétablir ta situation. Tu vas me dire qu’aujourd’hui tu t’en fiches, mais demain, peut-être que tu me remercieras !

Christiane est très sensible au chagrin de Carole, mais elle ne veut pas lui montrer, afin de l’aider à remonter la pente. De retour à la maison, elle l’invite à l’aider à la cuisine afin de préparer les légumes et fruits choisis pour la salade. A la fin du repas, Christiane est heureuse de constater que Carole a mangé la moitié du contenu de son assiette, elle a ainsi réussi à lui faire avaler des aliments, qui lui auront permis de recevoir des vitamines essentielles. Elle en profite aussi pour lui proposer de se faire un brin de toilette avant de se présenter chez son médecin, et l’installe dans une des chambres qu’elle lui a proposée en location. Carole lui avoue qu’elle n’a pas eu le temps de prendre sa décision.

Toutefois, en se préparant dans cette chambre, dont la fenêtre, exposée au sud, laisse entrer un rayon de soleil, qui dirige sa chaleur directement sur le petit coin douche, Carole commence à comprendre qu’elle ne peut pas refuser cette offre.
crisroche
Envoyé le :  21/11/2009 22:21
Plume de diamant
Inscrit le: 27/7/2008
De: RĂ©sistance
Envois: 13522
Re: L'amour de ma chair -Roman - Pages 42-43 sur 250...
Très intéressant.


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STANY
Envoyé le :  25/11/2009 22:52
Plume de platine
Inscrit le: 12/9/2007
De: la porte 33 de l'A87
Envois: 2677
Re: L'amour de ma chair -Roman - Pages 42-43 sur 250...
Merci Crisroche de tes lectures et de ton intérêt
Surtout, si tu repères une anomalie, tu me la signales... On ne sait jamais!
Antimythe
Envoyé le :  23/12/2009 21:09
Plume d'argent
Inscrit le: 11/9/2008
De: 44
Envois: 228
Re: L'amour de ma chair -Roman - Pages 42-43 sur 250...
Je suis impatient de la suite







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J'aime bien tes yeux, mais je préfère les miens, car sans eux, je ne pourrais pas voir les tiens.

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