Fatigué de l’aimer.

Fatigué de l’aimer,
Blasé, c’est peu dire,
De l’imaginer
Au point d’en souffrir.

Fatigué du bonheur,
De ses bigoudis,
A booster le cœur
Dés qu’il vous sourit.

Fatigué de l’attendre,
Ce mot qui surprend ;
On aimerait comprendre
L’émotion qu’il tend.

Fatigué de rêver
A l’amour maison
Canapé secoué
De nos oraisons.

Fatigué de devoir
Toujours s’acharner
Afin d’entrevoir
La félicité.

Fatigué de tenir,
Au Zénith offert,
Toujours à gémir
Les feux de l’enfer.

Fatigué de l’aimer,
C’est là beaucoup dire,
De l’imaginer,
En train de mourir.

Pierre Wattebled, le 19 novembre 2009

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Fatigué de rêver
A l’amour maison
Canapé secoué
De nos oraisons.

L'ensemble me plaît mais ce vers encore plus

Amicalement
-CB-

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La fatigue n'est pas d'aimer, mais de veiller sur elle, et de toute l'attention que tu lui portes.
Merci de nous avoir fait partager cette fatigue du coeur.

Merci de m'avoir lu. je suis parfaitement d'accord avec toi.
La poésie permet l'alternance de deux sentiments pour en promouvoir un seul- effet contraste.

Si tu reprends plus haut, tu verras que je parle du " bonheur" et donc en général.
Fatigué d'aimer ce bonheur de mille façons au point parfois d'en être blasé, puis fatigué de le voir mourir, c'est à dire las de le voir s'échapper, s'éteindre. Ce texte a cultivé délibérément le paradoxe.

L'ambiguïté sied bien , me semble - t-il, à une certaine forme de poésie. Alors chacun peut s'en pénétrer en fonction de l'état d'esprit qui l'habite dans l'instant. Ainsi le texte appartient à chacun...

Je ne suis en aucune façon fatigué d'aimer celle qui est chère à mon coeur...

Merci encore de m'avoir rendu visite.

Cordialement.

Pierre Wattebled

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Fatigué de rechercher le bonheur avec un acharnement pour atteindre la félicité absolue dans le quotidien trompeur parce que confortable; seule la fin des choses est une certitude, et donc je suis fatigué d'imaginer perdre ce bonheur. En filigrane, la poésie laisse à penser qu'il s'agit d'une femme...Si l'âme est féminine, alors oui, probablement...

Merci pour ce commentaire qui me touche.

Cordialement.

Pierre Wattebled

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