Dans ce monde sauvage
Dans ce monde sauvage qui hante les jours
Qui déchire les nuits, les rêves des enfants
Je veux poser la paix aux ailes des vautours
Convaincre les bourreaux d’avoir des sentiments.
J’inventerai des fêtes jusqu’à l’aube bohème
Pour goûter à l’ivresse, pour trinquer à l’oubli
En rencontrant la vie, lui dire que je l’aime,
faudrait-il en boire l'essentiel jusqu’à la lie.
Dans ce monde sauvage qui reconnaît aux loups
Le droit des privilèges, à la vie honorable,
Viendra – t-il ce réveil, qui mettra à genoux
La morgue de ces hommes fourbes et incapables ?
Ils ont dans leurs pensées des flèches pointues
Les pouvoirs hiérarchiques, la science des énarques ;
J’aurai voulu aider ces âmes inconnues
Avant qu’une blessure pût arrêter leur cœur.
Dans ce monde sauvage où des pions disparaissent
Faute d’avoir atteint le sommet des enjeux
Reviendront-ils jamais avant que n’apparaissent
Les fantômes debout au zénith des cieux.
J’ai pensé en moi-même jusqu’à l’aube bohème
Qu’ils furent sacrifiés sans le moindre regret.
Alors j’ai décidé de dédier ce poème
A toutes les victimes d’un massacre secret.
Pierre WATTEBLED- 12 novembre 2009
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