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     L'amour de ma chair -Roman - Pages 40-41 sur 250...
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Expéditeur Conversation
STANY
Envoyé le :  13/11/2009 22:44
Plume de platine
Inscrit le: 12/9/2007
De: la porte 33 de l'A87
Envois: 2677
L'amour de ma chair -Roman - Pages 40-41 sur 250...
- Mais que veux-tu dire ? demande Carole, tandis qu’un frisson parcourt son corps.

- Je veux dire que David n’est plus de ce monde…

- Quoi, qu’essaies tu encore d’inventer ? Je l’ai aperçu tout à l’heure au premier étage !

- Non, ce n’est pas David que tu as vu.

- Et qui alors, je l’ai reconnu, sa photo était dans la chambre de ta mère !

- Tu es allée voir ma mère ! S’exclame Marc surpris.

- Eh oui, comment voulais tu que je vous retrouve ? Et maintenant tu voudrais inventer quoi pour m’éloigner encore de David ?

- Je suis désolé d’avoir à te le répéter, mais pour aller vers David, tu devras prendre la deuxième allée parallèles à celle où se trouvent tes parents…

- Non, ce n’est pas possible ! Arrête avec cet ignoble mensonge ! Enrage Carole, les larmes aux yeux. Mais qui est le jeune homme que j’ai aperçu chez toi ? Il a l’âge de notre enfant !

- Ma mère aurait du te dire que c’était Nicolas, il a à peine un an de moins que David.

Le prénom de Nicolas résonne dans la tête de Carole, elle commence à comprendre pourquoi Christiane appelait son David, Nicolas.

- Ta mère disait que Nicolas était ton frère…

- Oui, avec sa maladie, dans sa tête elle ne fait plus la différence entre son fils et son petit-fils.

Le monde s’est écroulé sur les épaules de Carole, Marc avait eu raison de la faire asseoir, car elle n’a plus la force de se lever. Elle se tient la tête dans les mains, les coudes sur les genoux, et tout lui revient en mémoire… La colère qui était montée en elle fait place à la haine :

- Alors Nicolas, c’est l’enfant que tu attendais quand je suis partie ! Tu m’avais promis !

- C’est exact… Mais tu as disparu, et il n’y avait aucun survivant… J’ai fini par épouser Mathilde, la mère de Nicolas.

- Je comprends tout, avoue Carole, contenant son chagrin, c’est comme ça que tu as réussi à tout nous voler à David et à moi ! Grâce à notre mort, tu faisais main basse sur la fortune de mon père, tu n’as plus aucune raison de conserver cet héritage, je suis revenue et je ne vais pas te laisser continuer ainsi, je vais te ruiner. Je ne te dois plus rien, ni à ta famille, tout m’est indifférent, vous m’avez tous trompée, je saurai me venger et apporter le déshonneur dans ton foyer.

Carole ne peut plus retenir ses larmes et se lève, pressant le pas pour sortir du parc seule, elle entend cependant Marc lui crier :

- Tu ne pourras rien contre moi… Vous n’êtes qu’une usurpatrice madame ! »

C’est cependant la peur au ventre que Marc remonte dans sa voiture et s’éloigne. Il n’a pas connu Carole assez longtemps pour savoir ce dont elle est capable. En rentrant chez lui, il va donc élaborer un plan au cas où Carole mettrait ses menaces à exécution.

De son côté, Carole est revenue s’effondrer sur le banc du parc, en attendant que son taxi revienne la chercher. Elle a encore quelques heures devant elle pour aller se rafraîchir, mais elle ne bouge pas ; elle voudrait mourir, et tout casser en même temps. La colère étouffe sa tristesse, alors elle se lève d’un bond, et repart à pied en direction de la maison de Marc. Ses pensées se succèdent et se bousculent dans sa tête, elle marche, traverse la route, puis s’arrête et observe à nouveau la propriété, adossée au mur. La grille s’est refermée sur la voiture, qui est désormais stationnée quelques mètres plus loin dans l’allée. Pourquoi est-elle revenue en France ? Se demande t-elle. Elle n’a plus rien à espérer de la vie, sa seule raison de vivre vient de s’évanouir, et pourtant sa rage est si grande qu’elle ne veut pas laisser cet homme impuni. Il l’a humiliée, ruinée et ce soir il vient de la briser comme elle n’aurait jamais pu imaginer l’être !

Le temps s’est arrêté sur sa détresse, elle ne sait combien d’heures elle est restée à réfléchir et à se désoler devant cette demeure, mais quand elle retourne au lieu du rendez-vous avec son chauffeur, Patrick est déjà là à l’attendre. Discrètement, elle monte dans la voiture et, la tête basse, s’excuse de son retard. Patrick ne voit pas son regard, mais devine, au son de sa voix, que son rendez-vous ne s’est pas déroulé comme elle l’espérait, alors il préfère ne rien dire, et l’emmène jusqu’à l’auberge. En entrant, elle demande à ce que son dîner lui soit servi dans sa chambre, elle ne souhaite pas se retrouver dans la salle à manger, les yeux rouges, avec d’autres personnes autour d’elle. Malheureusement, quand son repas arrive, elle n’a pas faim, elle se force un peu voulant se donner du courage pour le lendemain, pour pouvoir aller jusqu’au cimetière… Mais l’instant est trop douloureux, ses larmes perlent sur ses joues, son estomac fait des nœuds, et le peu qu’elle vient d’avaler ne tient plus… Elle se précipite dans la salle de bain, et renvoie jusqu’à la bile dans la cuvette des toilettes. Elle reste agenouillée à pleurer sur son sort, implore Édouard, son père et son petit David, qui ont du tous se retrouver dans l’au-delà, de venir la chercher elle aussi…

En pleine nuit, elle se réveille en sursaut, elle s’était endormie sur le carrelage de la salle de bain. Ses pensées sont confuses, elle ne sait plus très bien ce qu’elle veut. La vengeance sera-t-elle plus forte que son envie de disparaître ? Se sentant profondément salie, elle se fait couler un bain et plonge entièrement dans une eau tiède. Immergée, elle se sent bien, sereine, prête à rejoindre les siens, elle ne respire plus, jusqu’à ce que de l’eau lui entre dans le nez, elle se relève brusquement et tousse et se secoue violemment.

« - Non tu n’as pas le droit de partir, pense-t-elle, tu dois les venger avant d’enfin les retrouver. Tu n’as qu’une personne de confiance autour de toi, c’est Christiane. Demain, tu iras la voir et tu l’emmèneras au cimetière, tu lui présenteras David, et tu pourras tout lui expliquer … »

Cette décision prise, Carole va se mettre au lit, et continue à se lamenter sur son passé avant de s’endormir à nouveau. Elle a du mal, le lendemain matin, à mettre le pied par terre, et la fatigue marque son visage. Les yeux cernés, elle se rend chez Christiane, qui ne tarde pas à lui demander, d’une façon détournée, ce qui lui arrive :

« - Tu as du trouver les différentes adresses qu’on avait relevées sur internet, mais tu ne sautes pas de joie pour me l’annoncer !

- De la joie… Oui, c’est ce que j’espérais enfin pouvoir trouver, avoue Carole, ne retenant plus ses larmes. Je suis désolée, excuses moi Christiane, mais c’est plus fort que moi, je n’en peux plus !

- Je le vois, on dirait que tu as perdu dix kilos en une nuit. Je vais te prendre un rendez-vous chez mon médecin, c’est le fils d’une amie, il est très bien.
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