Je vide ma malle
Je jette le mal
Je chante mes refrains
Au rythme de mon destin
Le jour de la brume
Je donne le repos à ma plume
Lors des moments radieux
J’étale mes ailes sous les cieux
J’égrène le chapelet de mes refrains
Sur la colline des frères et des copains
Je vide ma malle
Je jette le mal
Je chante mes refrains
Au rythme de mon destin
Je sème mon verbe
Dans les terres imberbes
J’irrigue ma parole franche
Dans les terres ocres et blanches
Le jour de la rage de mes passions
Je cherche un abri et je reste patient
Je vide ma malle
Je jette le mal
Je chante mes refrains
Au rythme de mon destin
Le silence est une tare grave
Elle me lie dans mille entraves
Mon poème que je vous écris
Devient une révolte et un cri
Il n’est ni plainte ni posthume
C’est mon verbe et non pas coutume
je le porte comme un costume
Je vide ma malle
Je jette le mal
Je chante mes refrains
Au rythme de mon destin
Je ne vilipende aucune erreur
Avant de me juger dans le tribunal de mon cœur
Je ne critique pas à la hâte vos fautes
Je ne vous scrute pas de la cime haute
L’autre n’est ni géhenne
Ni centre de l’Eden
L’autre est le miroir de mes actes
Je l’essuie dès que je devienne apte
Je vide ma malle
Je jette le mal
Je chante mes refrains
Au rythme de mon destin
J’ai juré hier pour demain
Je ne brise pas le voile fin
Qui enrubanne l’autrui et son prochain
Je ne transgresse jamais les bornes
Protégeant son bien être
A moins que je devienne borgne
Ou je devienne un sale traître
Je dis mes refrains et je m’en vais
Je ne fais mal ni je vous envie
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