Ô mon vieil Océan,
De mémoire profonde,
Tu parcours, insolent,
Les rivages du Monde
Balancé par les vagues,
De bâbord à tribord,
Qui te roulent et te narguent
Sous l’écume sonore.
Devant ta face blême,
Assise sur un îlot,
Je songerai, quand même,
Au clapotis des flots,
Je songerai encore
Aux mourantes rafales
Que le vent évapore
En haleines brutales.
Si parfois, d’un élan,
Tu te couches et tu rêves,
Et que le sable blanc
T’invite sur la grève,
Qu’importe la tourmente,
Le brouillard ou le vent,
Ton ire fulminante,
Qu’importe tes brisants,
Pense au poète errant,
A son morne destin,
Comme un phare attachant,
Montre lui le chemin.
(c) Antigone
----------------
(c) Antigone
"L'amour, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction" (Antoine de Saint-Exupéry)