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Expéditeur Conversation
momo15
Envoyé le :  2/11/2009 23:31
Inscrit le: 22/9/2007
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Envois: 6
La drogue de l'oubli
Ce n’est pas la vision qui s’offrait à elle mais plutôt la sensation étrangement inhabituelle qui l’envahit lorsqu’elle se réveilla qui la chamboula. Un léger coup d’œil aux alentours lui apprit tout de suite que cette nuit encore elle n’avait pas dormi chez elle. Mais le plus gênant était le fait qu’elle ne connaissait pas cette chambre bien plus grande que la sienne quoique plutôt agréable, meublée dans un style plutôt contemporain et aux couleurs neutres (ce qui, avait-elle toujours pensé, était indispensable pour un sommeil tranquille).

Sur la table de chevet une montre laissait ses fines aiguilles la parcourir, une montre d’homme sans aucun doute. Sa pensée fut renforcée en découvrant des vêtements jetés sans soin sur une petite chaise à quelques pas du lit. Soudain elle se sentit gênée, elle avait passé la nuit avec un homme et elle n’avait aucun souvenir de quoi que ce soit. Son regard s’arrêta sur une photo d’un homme brun au visage plutôt séduisant, sauvage et doux à la fois. Ce visage inconnu ne lui inspira pas de flash mémoriel, elle n’avait aucune idée de la manière dont elle a pu se retrouver ici. Elle s’aperçue alors qu’elle était entièrement nue sous les draps dans ce grand lit et la surprise laissa place à la panique, elle n’avait jamais couché avec un inconnu jusqu'à présent.

Elle se leva, remit ses vêtements étalés par terre, sortit discrètement de la chambre et déambula dans les pièces qu’elle découvrait en espérant trouver ce fameux visage et lui demander des explications. La nausée et le mal de tête qui la saisit lui indiqua qu’elle avait du sortir et boire beaucoup plus que de raison, sans doute avait elle succombé au charme d’un pur inconnu –elle savait hélas comment l’alcool pouvait la rendre folle amoureuse. Mais elle ne trouva personne, rien qu’une maison vide où seuls les murs entendaient ses appels.
Elle entra dans le salon qui semblait être convivial et tout à fait à son goût si ce n’est qu’il avait gardé les traces de la veille : des verres traînaient à côtés de bouteilles plus ou moins remplies -ou plutôt plus ou moins vides se dit-elle. Elle eu alors une intuition aussi furtive que terrible : elle se rappela un reportage qu’elle avait regardé à la télé et qui l’avait marquée, il traitait de l’usage d’une nouvelle drogue appelée GHB ou mieux connue en tant que drogue du violeur. Les victimes se réveillaient sans aucun souvenir de leur nuit, les scientifiques du reportage avançaient que cette molécule avait un fort pouvoir de désinhibition sexuelle en plus de ses vertus anesthésique et amnésiques. Son premier réflexe fut de chercher la poubelle la plus proche de la chambre, son cœur battait a toute allure tandis qu’elle fouillait sans gêne le contenu du sac jusqu’à ce qu’elle y trouve ce qu’elle cherchait en espérant de toutes ses forces ne pas retrouver : un préservatif usagé qui lui confirma que sa mauvaise intuition au réveil était fondée.



Son petit ami, William, allait la tuer, que fallait-il faire ? Aller au poste de police… non elle était connue en ville et quand la nouvelle se répandrai elle aurait trop honte et peur des conséquences sur son commerce familial, même si travailler dans l’agence immobilière de ses parents commençait à l’ennuyer. A 24 ans il était grand temps pour elle de voyager, de changer de cap, mais cette journée loin d’être ordinaire qui commençait n’était pas du tout à son goût.

Avant toute décision elle avait besoin de prendre du recul, elle sortit et fit vrombir le moteur de sa voiture direction son appartement. Lorsque son téléphone sonna, au moment où elle entrait en ville, elle ne décrocha pas –ses derniers points sur son permis étaient bien trop précieux, et de toute façon elle ne se sentait pas capable de parler à William si l’appel venait de lui. Paniquée elle s’arrêta au parc pour écouter sa messagerie et la voix était bien celle de son mari plutôt en colère qui s’énervait à coup de « Où était-tu passée » et « Je ne sais jamais où tu vas » et lui donnait rendez vous « comme prévu » au Régent, « leur restaurant préféré » pour midi. La panique s’amplifia devant la voix inhabituelle qu’elle avait entendue et voyant l’heure se dit qu’elle n’avait pas le temps de rentrer se changer.

Elle fila vers ce restaurant après avoir recherché son adresse qu’elle avait oubliée. Elle y arriva rapidement et s’installa à la table réservée, pensive et impatiente à la fois, qu’allait-elle bien pouvoir inventer pour expliquer l’absence de cette nuit à son petit ami qu’elle aimait plus que tout. Elle n’avait pas eu le temps de demander à une amie de la couvrir. Alors elle aperçut un visage familier marcher le long de la vitrine du restaurant, durant un instant elle chercha puis soudain l’image lui revint : c’était l’homme de la photo, avec qui elle avait sûrement passé la nuit. Le voyant pousser la porte, elle ne se sentait plus du tout en sécurité et se dirigea rapidement dans les toilettes : au passage elle entendit un des maîtres d’hôtel la saluer « Bonjour Mme Benson » mais elle continua sa course, sans doute s’était-il trompé.

Elle s’enferma et la sonnerie lui indiquant qu’elle avait reçue un sms la fit sursauter laissant s’échapper un léger cri qui, espérait-elle n’avait pas été remarqué. Elle sortit son portable de son sac avec une main si tremblante qu’elle failli le laisser couler dans la cuvette. Elle aurait espéré un message de William mais ce n’était que son amie Estelle qui la remerciait pour la soirée de la veille et elle ajoutait « Tu vois même à trente ans on sait encore faire la fête ». Alors elle eut un déclic, pourquoi n’y avait-elle pas pensé plus tôt…
Elle regarda dans la rubrique vidéo de son téléphone tactile, téléphone qu’elle n’avait jamais aimé mais qu’elle continuait à utiliser par respect pour l’homme de sa vie qui lui en avait fait cadeau. Son regard s’arrêta net sur une vidéo dont la première image représentait le visage de l’inconnu de la dernière nuit.

Ce qui lui jeta un froid dans le dos, c’est que la photo ne datait pas d’hier mais de plusieurs mois. L’écran du portable…son doigt tremblant…PLAY : le visage qui lui faisait si peur se mit en mouvement :

« Chérie, comme prévu si tu regardes cette vidéo c’est que tu es triste, que ton ciel noircit, alors je voulait te dire que je t’aime plus que tout au monde et qu’ensemble nous surmonterons cette épreuve, nous fonderons notre famille et sache que j’ai énormément besoin de toi. Tes parents et ton ex William t'interdiraient de te reprocher leur mort dans ce terrible accident. Et même si d'après les médecins les séquelles sur ton cerveau et tes troubles mémoriels sont irréversibles je ne te laisserais jamais tomber. C’est à deux que nous reconstruiront notre vie. Je t’aime. » FIN DE LA VIDEO.
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