OISIF
Hier j’ai traîné dans mon lit, en fait j’y suis resté toute la journée,
Un triste dimanche ou la pluie n’a fait que sur mes vitres ruisselée,
Un sale temps ou tu n’avais pas envie de mettre ton nez dehors,
En fait un triste jour d’automne ,normal c’était celui des morts.
Je suis resté bien au chaud blotti sous le fond de ma couette
Oisif, avec un millier de pensées trottant dans le fond de ma tête,
Mais ils y en avaient tant qui à l’intérieur de ma bulle grouillaient,
Que tout mon cerveau en fait très fort elles embrouillaient.
Je ne pensais plus à mon passé, non lui je l’ai plié et rangé,
MĂŞme si des fois il essai bien un peu de venir me taquiner ,
Non, j’étais la pensif à ne profiter que du moment présent,
Seul, mais qui tout compte fait en moi Ă©tait bien pesant.
Devant moi mon ordi allumé, instrument disons le indispensable,
Quant on veut jouer les poètes et écrire de belles et jolies fables,
Mais aussi appareil formidable pour se faire de gentils amis(es),
Quant on est seul chez soi, avec comme compagnon son ennui.
De temps en temps j’arrêtais d’écrire pour regarder dehors ,
Mais de ma fenêtre je ne voyais q’ un énorme sapin pour décor,
De toute façon t’en a pas derrière, se sont de tristes HLM,
Alors j’en imaginais un autre celui des montagnes et de ces chaînes.
Je pensais Ă cette envie de partir, Ă ma demande de mutation,
Qui Ă ce jour est ma seule raison de vivre, Ă en devenir une obsession,
Quitter cette ville dortoir, où depuis si longtemps j’arpente ces trottoirs,
Mais plus les jours passent et plus j’en perd de la voir venir l’espoir.
Car tant que je ne l’aurais pas je serais coincé à l’entrée de ce tunnel,
Bloqué devant, en transit à ne savoir laquelle prendre de ces bretelles,
Je ne peux concevoir de reconstruire ma vie dans ces conditions la,
Alors je l’espère chaque jour en restant optimiste mais un peu las.
Voilà trois mois que sur papier je l’ai à mon directeur envoyée,
Que pour me porter chance, des cartons vides je ne faits qu’entasser
Que dans mon frigo la bouteille de champagne est déjà prête,
Mais je crois que pour l’ouvrir je vais devoir attendre perpette.
Au pire des cas elle servira pour la nouvelle et bonne année,
Qui le temps passant si vite, dans deux petits mois va arriver,
Mais j’aimerais tant pouvoir faire sauter le bouchon avant,
Et enfin pouvoir d’ici à jamais faire mes valises et foutre le camp….
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