Clair-obscur du soir.
Le ciel s’inclina sur l’eau,
Où frissonnaient les roseaux
Il se vit en ce miroir
Dans le clair-obscur du soir.
C’était un temps indécis
Qu’animait un peu de vie.
Un encor avant la mort
Qui saisissait le décor.
Seul, un enfant, avant lui,
Aurait osé ce défi :
En approcher son visage
Pour baiser sa propre image.
Un grèbe noir jaillit
Voulant retarder la nuit,
Traça un trait au fusain
De son invisible main.
Le ciel se noya dans l’eau
Juste derrière les roseaux,
En embrassant le miroir
Dans le clair obscur du soir.
Pierre WATTEBLED- le 27 octobre 2009
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