Ce sera peut-être nous...
Il erre,
Dans l'hiver,
Son manteau,
En lambeaux.
Il tend sa main,
Pour un bout de pain
Il espère,
Puis désespère.
Passent les gens,
Indifférents
Seul, il se sent
Dans le néant.
Nul ne l'aperçoit,
C'est chacun pour soi
Pas un regard
A son égard.
Il s'en va,
Il ne sait pas
Chercher l'abris
Pour cette nuit.
Les yeux fermés,
Sur son passé
Car l'avenir
Le fait frémir.
Il a besoin,
de quelques soins
de la chaleur
Mais passent les heures.
Il a glissé,
sans un regret
Laissant sa vie
Sur le parvis.
Des hommes s'arrêtent,
Otent leur casquette
Ils se recueillent
Comme pour un deuil.
Sur une civière,
Le visage couvert
On l'emporte
Close est la porte.
Il aurait suffit,
D'un petit abris
D'un morceau de pain
Pour nourrir sa faim.
Passant, souvient-toi de cet hiver si froid.
Un jour, peut-être, ce sera toi,
Qui laissera ta vie,
Sur le parvis.
RIEN N'EST JAMAIS ACQUIT.
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"Il n'y a rien que les hommes aiment mieux à conserver et qu'ils
ménagent moins que leur propre vie" LA BRUYERE