MA MERE
Aux yeux bleus et fascinants tel un océan
Aux cheveux pareils à la crinière d’une jument
Rayonnante telle une déesse romaine
Douce et sereine telle une souveraine
Élémentaire pieuse et non profane
Etait une paysanne d’origine musulmane
MA MERE
Était un aimant qui m’attirait
Une lumière qui m’irradiait
Un pilier qui me soutenait
Un centre de gravité qui m’ancrait
Elle était un phare un port
Un pont-levis un fort
Un chemin une boussole
Un livre une école
Un muezzin une mosquée
Une avocate une sérénité
Une abeille mielleuse
Une fourmi laborieuse
MA MERE
Avait eu le dessus sur la misère
Son impitoyable adversaire
Après avoir évité ses détours malins
Et difficilement déjouer ses desseins
Elle avait procréé allaité veillé bercé
Soigné choyé nourri éduqué élevé
Et enduré jusqu’à marier de son vivant
Ses filles et garçons qu’étaient ses dix enfants
Elle était satisfaite d’avoir atteint ce score
Et savait bien que c’était le meilleur trésor
Mystique voyage en d’autres cieux
Son esprit ailleurs en mieux
Résonance des sanglots saccadés
L’amour maternel glorifié
Le blanc était tout réconfortant
Il avait conquis ma jeunesse
Le noir est tout angoissant
Je l’esquiverai avec sagesse
MA MERE était mon rayon de lumière
Ma mère est un verset dans mes prières
« Puisse t-elle rayonner dans un au-delà prenant
Épuré de soupirs et de tourments »
Texte inspiré par celui de Monsieur Mostapha que je remercie beaucoup pour m'avoir autorisé à emprunter le titre.
----------------
Celui qui éprouve du dégoût pour un arbre, ne doit pas profiter de son ombre.